Léon Weber : « c’est le début d’un recommencement »

Léon Weber a été ordonné diacre il y a plus de vingt-cinq ans. Le parcours auquel nous sommes habitués consiste, pour un séminariste, à être ordonné diacre en vue du sacerdoce, ou, pour un homme marié, d’être ordonné diacre. La vie de Léon Weber ne lui a pas permis de s’inscrire dans un cadre de ce type. Il nous a expliqué pourquoi.

Cathol.lu. Quand avez-vous ressenti l’appel à devenir prêtre ?

Léon Weber. Devenir prêtre était mon désir dès ma jeunesse. Mais je suis l’aîné d’une fratrie de quatre garçons et diverses obligations familiales m’ont contraint de repousser ce projet. J’ai fait des études au Lycée Technique Michel Lucius et je suis entré dans l’administration. J’ai été fonctionnaire au ministère de l’Intérieur pratiquement toute ma carrière. C’est au ministère qu’un collègue m’a parlé du diaconat permanent et j’ai commencé ma formation en 1995 à Rochefort, en Belgique. J’ai été ordonné diacre le 27 juin 1998 par Monseigneur Fernand Franck. À partir de 2006 j’ai rejoint l’Église en qualité de diacre permanent, pour le doyenné « Süden-Ost ». J’ai donné des cours de religion à l’Athénée jusqu’à la séparation de l’Église et de l’État, j’ai également été longtemps responsable de la formation des diacres permanents. J’ai la chance de travailler dans une équipe pastorale formidable, dans laquelle chacun fait en fonction de ses talents. Je suis responsable des chorales et de l’administration.

Vous êtes particulièrement attaché à l’Octave…

Oui, cela a toujours été pour moi une période essentielle de mon année spirituelle. J’ai souvent travaillé dans les équipes d’organisation de ces quatorze jours. Et c’est justement pendant l’Octave, l’année dernière, que Monseigneur Hollerich m’a annoncé que je pourrais être ordonné prêtre cette année. Cela a été un magnifique cadeau.

Quel regard portez-vous sur ces années d’attente et d’espérance de la prêtrise ?

Je ne regrette rien. Si c’était à refaire je ne ferais aucun changement. Au ministère, la porte de mon bureau était toujours ouverte et des collègues venaient souvent me voir : « est-ce que je peux te parler ? C’est personnel ». Et je les écoutais. Je crois que j’ai été utile. D’ailleurs certains de « mes » anciens ministres seront présents à mon ordination. Je suis parfaitement heureux aujourd’hui. Dans deux jours, ce sera le début de mon rêve, le début d’un recommencement. Je rends grâce à Dieu et à la Consolatrice de m’avoir mené jusqu’ici. Je remercie le Cardinal, qui m’a aidé. Et aussi une personne qui ne souhaite pas être citée nommément mais qui m’a conduit sur ce chemin.