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    Une lutte sans merci. Actualité des paraboles

    Monographie publiée par Alberto Fabio Ambrosio

    Ambrosio Alberto Fabio

    II était hardi de se replonger une fois de plus dans un matériel aussi central pour la foi, aussi commente, aussi familier en un mot à tous les lecteurs du Nouveau Testament, pour en livrer une nouvelle lecture. Nouvelle, cette lecture l’est en effet : l’auteur, un dominicain d’origine italienne, qui a parcouru bien des cultures, revient, tel l’Enfant prodigue de l’Écriture, dans l’Europe de ses pères : après s’être imprégné dix ans durant de la civilisation turque, dont il a ramené plus que la connaissance, l’amour et l’imprégnation par les rites, il garde une tendresse intime et indéfectible pour un Islam qui élargit sa lecture et son expérience. Il aborde ici avec un œil neuf une anthropologie du quotidien, et l’endroit d’ou il parle, avec sa simplicité, fait jaillir la prière – est-ce une lointaine influence des derviches tourneurs et de leur danse giratoire ? S’éloigner des Évangiles pour mieux en pénétrer le sens : on croisera bien des « ailleurs » dans cette exégèse de la simplicité, et le lecteur qui voudra accompagner l’auteur dans ses méditations en reviendra rajeuni, rafraichi, comme lorsque l’expérience de la foi restaure un cœur jeune et revivifie.

    Alberto Fabio Ambrosio, dominicain, est spécialiste de l’histoire du soufisme ottoman. Auteur de plusieurs ouvrages sur ce sujet, il enseigne aujourd’hui dans différentes institutions (à Paris et à Rome), et poursuit ses recherches sur l’islam et la modernité dans le cadre de la Luxembourg School of Religion & Society.

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    Que se passe-t-il lorsqu’un prédicateur par vocation (l’A. est dominicain), islamologue de profession et universitaire pétri d’anthropologie, rencontre les paraboles de l’évangile ? Alberto Ambrosio explore neuf paraboles prononcées par Jésus et transmises par les évangélistes Matthieu et Luc. Après une rapide mention des résultats exégétiques communément admis, l’A. propose une analyse qui met en œuvre quelques paradigmes d’anthropologie, pour mieux révéler l’inattendu parfois renversant que Jésus fait surgir dans ces récits imagés. Cette lecture est particulièrement attentive au rapport au temps qu’instaurent les paraboles de Jésus : elles défient la tendance contemporaine au contrôle du temps et des processus et, ainsi que l’A. s’en explique dans sa conclusion, elles invitent à faire droit à la nouveauté, voire à accueillir un permanent renouvellement. C’est pourquoi leur lecture constitue « une lutte sans merci » et toute particulière : « la lutte, la persévérance évangélique ne relèvent pas de l’effort ascétique et, hélas, volontariste, mais de la détermination résolue de se livrer totalement à un temps de grâce » (p. 75).

    Dans le dernier moment de la plupart des commentaires, l’A. convoque un aspect de la pensée ou de la spiritualité musulmanes, pour enrichir la description de l’attitude à laquelle chacune des paraboles invite. On découvre alors, en filigrane, comment la méditation des Écritures et le dialogue avec d’autres traditions religieuses se fécondent mutuellement – sans confusion ni séparation.

    (F. Odinet, in Nouvelle revue théologique 139/3 (2017) 508-509.)

    Zwischen Abgrenzung und Toleranz

    Herausgegeben von Dr. Katja Soennecken

    Unter dem Thema „Zwischen Abgrenzung und Toleranz“ widmeten sich Autorinnen und Autoren aus den verschiedensten Disziplinen und Religionen der spannungsreichen Entwicklung der südlichen Levante von der Entstehung des rabbinisch-pharisäischen Judentums und der jungen Kirche bis zur Etablierung des Islam im umayyadischen Weltreich. Dabei wird deutlich, wie Machtpolitik und rivalisierende religiöse Überzeugungen eine Region, die heute noch zu den politisch spannungsreichsten der Welt gehört, dauerhaft prägten.

    Faire la leçon à la mode

    Pr Dr habil. Alberto Fabio Ambrosio

    Une fois confié à une publication de 2020 le soin de planter les jalons d’une théologie chrétienne de la Mode, j’ai continué dans cette voie que je m’étais ouverte en 2018 : elle explorait le couple Mode et Religions, qui ne demandait qu’à être approfondi. L’essai suivant, Moda e Religioni. Vestire il sacro, sacralizzare il look (Mode et Religions. Habiller le sacré, sacraliser le look, la version française est prévue pour la fin de l’été 2024) qui plaçait les deux termes du binôme sur un pied d’égalité, mettait en œuvre mon désir de présenter la mode comme la forme sécularisée, laïque, d’un vrai culte : celui de l’esthétique vestimentaire et des apparences sociales. Si original que puisse paraître le rapprochement, force est de constater que la mode se présente comme un système économique, financier et esthétique de premier plan dans les sociétés contemporaines au point d’y afficher le profil d’un culte. S’il n’est pas rare de la voir appréhender dans sa dimension frivole, elle présentera à qui en examine sa vraie facette les caractères d’un vrai système qui est tout sauf innocent, anodin, frivole en un mot. Le présent livre, Per una morale contemporanea. Critica della moda pura (Milan, Mimesis, 2024), répond cette fois à mon intention de poser les bases d’une réflexion englobant philosophie et éthique, sans pour autant se montrer religieuse, à propos des problèmes que la mode pose à la morale. Surconsommation, culte des apparences débouchant sur un surcroît d’inégalité sociale, genèse d’une culpabilité honteuse dans les signes manifestant une élite ne forment que quelques-uns des éléments pris en compte, et pour ne rien dire de l’effet désastreux sur la planète de l’industrie qui arrive au deuxième rang mondial de celles qui polluent le plus. Umberto Eco, voilà quelques décennies déjà, assurait que tous les matins la gent masculine fait de la sémiologie en nouant son nœud de cravate, et je n’hésite pas à le gloser en affirmant pour ma part que tous les matins, homme ou femme, nous « faisons de l’éthique » en décidant de nos vêtements. Ceux-ci sont-ils produits dans le respect de la justice sociale ? Sont-ils le résultat d’une mise à contribution correcte et rationnelle de l’environnement ? Ne contribueraient-ils pas à engendrer de pénibles inégalités d’apparence ? Telles sont donc les quelques questions fondamentales de morale posées à la Mode par ce nouveau livre.

    Face aux défis écologiques et technologiques. L’éthique de Jacques Ellul et Bernard Charbonneau.

    Une contribution de Chris Doude van Troostwijk, « Jacques Ellul et sa méthode d’exégèse des lieux communs. Vers une heuristique raisonnée de la techno-rhétorique » dans Frédéric Rognon, Jacob Marques Rollison (dir.), Face aux défis écologiques et technologiques. L’éthique de Jacques Ellul et Bernard Charbonneau. La Murette, R&N Éditions, 2023.

    Diskurse und Differenzen

    Friedensethische Perspektiven

    Beitrag von Prof. Chris Doude van Troostwijk, „Inventive Theology. Eine explorative Einführung“ in Bernd Harbeck-Pingel, Karen Hinrichs, Wilhelm Schwendemann (Hg.), Diskurse und Differenzen. Friedensethische Perspektiven. Berlin: Lit-Verlag, 2023

    Mode Modeste

    Sous la direction de Alberto Fabio Ambrosio et Nathalie Roelens

    La mode étant un artisanat converti en art, l’esthétique lui colle pour ainsi dire à la peau. Or, dans quelle mesure la « modestie » entendue au sens théologique comme équité et retenue divines peut-elle de nos jours qualifier un style en vogue ? Cette modest fashion, pudique, décente, modique, a-t-elle un rapport avec le tournant écoresponsable de l’industrie textile ?  Les comportements « vertueux » prônés par celui-ci font-ils écho à la vertu comme exigence de pudicité ? Comment faire rimer humilité avec le clinquant de la haute couture ? Voici quelques-unes des interrogations auxquelles cet ouvrage tente de répondre.  En remontant à la source de la morale vestimentaire (depuis Tertullien jusqu’à la croisade contre l’indécence et l’émergence de gestuelles vestimentaires plus radicales), ce volume « détricote » les préjugés contre une mode réputée frivole ou futile.  Les articles, tout en nuances, ainsi que les deux performances artistiques qu’ils escortent, proposent un recentrage sur des pratiques qui allient éthique et esthétique, la joie d’être au monde et l’élégance comme grâce profane.

    David Damrosch, Qu'est-ce que la littérature mondiale ?

    Le Dr Julien Jeusette vient de traduire le livre : « David Damrosch, Qu'est-ce que la littérature mondiale ? », trad. Julien Jeusette et Sébastian Thiltges, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, coll."Plurial", 2023.

    Malaise dans la langue commune. Jacques-Henri Michot et le (dé)montage linguistique

    Le Dr Julien Jeusette vient de publier un article s’intitulant “Malaise dans la langue commune. Jacques-Henri Michot et le (dé)montage linguistique”, Lendemains – Études comparées sur la France, vol. 186/187, 2023, p. 68-77.

    Rhetoric and the Politics of Believing

    A publication resulting from the collaboration between the LSRS and the Vrije Universiteit Amsterdam

    The collection of essays, titled "Rhetoric and the Politics of Believing," published as a special issue of NTT Journal for Theology and the Study of Religion, derives its methodological coherence from a 'theo-rhetorical' approach integral to the research program on inventive theology developed by Prof. Chris Doude van Troostwijk (VU Amsterdam and LSRS), who also serves as the editor of the special issue.

    This publication is derived from a conference co-hosted by the Chair for Philosophy and Philosophical Ethics (LSRS) and the Chair for Liberal and Inventive Theology (VU Amsterdam). The authors reflect on the hyphen that both links and separates "theology" and "politics" in the concept of the theo-political. Each article highlights what the introduction terms a "heuristic pointer:" figures, canons, hyphens, styles, and practices. Heuristic pointers, through their performative force, guide the inventive reflection on the relationship between religion and society, specifically between theological reflection and the conception of politics.

    In the first article, titled "Figures: from Theology to Political Theology," Montserrat Herrero (University of Navarra, Pamplona) explores the notion of the figure in terms of the undecidable "in-between:" hybridity points to the necessity and possibility of invention. Jaume Aurrell Cardona (Pamplona) advocates, in his paper titled "A Canon Manifesto," for an interdisciplinary research method that benefits from the tension between conventional canons and the free space of particular articulations. In his contribution, "Real Possibility or Impossible Reality," Chris Doude van Troostwijk reflects on the relevance of the notion of the hyphen for inventive theology, drawing on references to the work of Jean-François Lyotard and employing the scholastic distinction between whatness (quid) and thatness (quod) to interpret the hyphen in Carl Schmitt’s theory of the theo-political as a moment of irreducible inventiveness and inspiration. Emmanuel Rutten (VU Amsterdam) reflects on religious, poetic, and argumentative persuasion in his contribution titled "Helen of Gorgias." He demonstrates how a successful, persuasive utterance depends not only on the quality of the arguments used but also on that non-reducible and untouchable aspect of speaking called "style." In his contribution, "Confession by the Deed," Marius van Hoogstraten (VU Amsterdam and LSRS), brings into inventive tension the practice and confessional justification that underpin newly configured religious communities, such as those of the Anabaptists in their early years.

    Les cultes au Grand-Duché de Luxembourg

    Nouvel article publié par le Prof. Jean Ehret.

    Le Prof. Jean Ehret, directeur de la LSRS, vient de publier un nouvel article intitulé

    « Les cultes, le cadre juridique du vivre ensemble et le pluralisme convictionnel. L’exemple du Grand-Duché de Luxembourg », ET-Studies 14/2, 2023, 293-313, doi: 10.243/ETS.14.2.3292212.

    L’article est accessible en open access via https://poj.peeters-leuven.be/content.php?url=article&id=3292212&journal_code=ETS.

    Abstract : En 2015, les relations entre l’État du Grand-Duché de Luxembourg, d’une part, et, d’autre part, les cultes israélite, catholique, protestant, anglican, orthodoxe et musulman ont été réorganisés à travers la signature d’une convention. Une autre convention signée avec l’Archevêché de Luxembourg a profondément remanié la gestion des biens temporels de l’Église et une troisième a aboli l’enseignement religieux à l’école. Cet article situe ces changements dans un cadre socio-historique, présente les conventions ainsi que la façon dont les cultes conventionnés de se situer dans un cadre pluraliste, fortement sécularisé. Le modèle luxembourgeois fera-t-il école dans d’autres pays ?

    Without Sovereign Guarantee: Reading Schleitheim on the Oath with Giorgio Agamben

    A contribution by Marius van Hoogstraten in The Mennonite Quarterly Review

    Abstract: This article relates Giorgio Agamben’s interpretation of the oath to one Anabaptist critique of oath swearing, namely the one found in the final article of the 1527 Schleitheim Confession. How might Agamben’s philosophical interpretation shed light on Schleitheim’s instruction to refuse oath swearing? And where might Schleitheim’s formulation challenge Agamben’s argument? Reading Schleitheim in light of Agamben’s formulation, we come to see how the confession’s refusal of oath swearing can be read as a critique of sovereignty and a re-envisioning of certitude and trust in a community without such enforced guarantees. This means oath refusal is far from an afterthought to more central Anabaptist concerns. Indeed, oath refusal can be seen as integral to, perhaps even exemplary of, the attempt to build a community under a sovereignty of a radically different kind.

    Die geistige & geistliche Macht der Musik - The Mental & Spiritual Power of Music

    Herausgegeben von Jean Ehret

    Publication by Jean Ehret

    Musik bewegt Menschen, Massen, Götter. Dass sie „Macht“ hat, scheint offensichtlich. Wie aber wurde diese Macht während verschiedener Epochen erfahren? Wie gedeutet? Wie gesteuert? Welche Rolle kommt ihr in den christlichen Konfessionen zu? Kann sie verbinden, was durch anderes getrennt wurde? Wann ist das Geistige auch geistlich oder gar göttlich? Vertreter der Musikwissenschaft, Musikpädagogik, Ägyptologie, Literaturwissenschaften, Philosophie und Theologie behandeln das Thema im interdisziplinären Verbund und eröffnen in mehreren Beiträgen ökumenische Perspektiven, die sich in ein anthropologisches Gesamtfeld einordnen.

    Music moves people, masses, gods. That it has “power” seems obvious. But how was this power experienced through the ages? How interpreted? How was it controlled? What role does it play in Christian denominations? Can it unite what has been separated by others? When is the mental also spiritual or even divine? Representatives of musicology, music pedagogy, Egyptology, literary studies, philosophy, and theology treat the topic in an interdisciplinary network and open ecumenical perspectives in several contributions, which fit into an anthropological comprehensive field.

    Sarcasm in Paul’s Letters

    Publication by Matthew Pawlak

    In this book, Matthew Pawlak offers the first treatment of sarcasm in New Testament studies. He provides an extensive analysis of sarcastic passages across the undisputed letters of Paul, showing where Paul is sarcastic, and how his sarcasm affects our understanding of his rhetoric and relationships with the Early Christian congregations in Galatia, Rome, and Corinth.

    Pawlak's identification of sarcasm is supported by a dataset of 400 examples drawn from a broad range of ancient texts, including major case studies on Septuagint Job, the prophets, and Lucian of Samosata.

    These data enable the determination of the typical linguistic signals of sarcasm in ancient Greek, as well as its rhetorical functions. Pawlak also addresses several ongoing discussions in Pauline scholarship. His volume advances our understanding of the abrupt opening of Galatians, diatribe and Paul's hypothetical interlocutor in Romans, the 'Corinthian slogans' of First Corinthians, and the 'fool's speech' found within Second Corinthians 10-13.

     

    Générations de la rupture dans les Balkans et en Turquie au XXe siècle

    avec une publication de Laurent Mignon

    Mignon Laurent

    S’appuyant sur le cas des Balkans et de la Turquie au XXe siècle, les auteurs étudient la notion de génération dans des espaces culturels différents (Albanie, Bulgarie, Macédoine, Roumanie, Empire ottoman, entre autres) et à travers des sujets tels que les migrations, les coups d’État, les insurrections, les revendications esthétiques ou encore l'engagement politique et idéologique.

    Love and Poetry in the Middle East. Love and Literature from Antiquity to the Present

    with a publication by Laurent Mignon

    Mignon Laurent

    Love has been an important trope in the literature of the region we now call the Middle East, from ancient times to modern. This book analyses love poetry in various ancient and contemporary languages of the Middle East, including Akkadian, ancient Egyptian, Classical and Modern Standard Arabic, Persian, Hebrew, Turkish and Kurdish, including literary materials that have been discovered and highlighted for the first time.

    Together, the chapters reflect and explore the discursive evolution of the theme of love, and the sensibilities, styles and techniques used to convey it. They chart the way in which poems in ancient poetry give way to complex and varied reflections of human sentiments in the medieval languages and on to the modern period which in turn reflects the complexities and nuances of present times. Offering a snapshot of the diverse literary languages and their relationship to the theme of love, the book will be of interest to scholars of Near and Middle Eastern Literature and Culture.

    Moda e religioni. Vestire il sacro, sacralizzare il look

    Pubblicazione di Alberto Fabio Ambrosio

    Ambrosio Alberto Fabio

    La Collana Scientifica “Culture, moda e società” si propone di diventare un punto di riferimento per le riflessioni critiche e le ricerche che si orientano verso il panorama degli studi culturali, con particolare ma non esclusiva attenzione ai fenomeni legati al sistema della moda visto come oggetto che coinvolge molteplici saperi, e invadendo territori d’interesse ampi e diversificati per un campo di analisi complesso e interdisciplinare. La Collana Scientifica “Culture, moda e società” è promossa dal Dipartimento di Scienze per la Qualità della vita dell’Università di Bologna – Campus di Rimini. Si ringrazia per il sostegno UniRimini Spa.

    Pioneristico è lo studio qui svolto da Alberto Fabio Ambrosio. La Moda, con la M maiuscola, è presentata come un Sistema di credenze e di relazioni che, nei suoi stessi fondamenti, sembra evocare il sistema del sacro. La Moda è una religione della Modernità, essa è "dea delle apparenze", come suggeriva Mallarmé. Il volume affronta lo studio della Moda intesa sia come metafora religiosa sia come sistema di dottrine, di riti e di un'etica che richiamano le strutture di una religione. L'autore analizza dottrine e rituali della Moda, in uno studio comparativo volto a mettere in luce i punti di convergenza tra i due sistemi. Un esempio fra tutti, la curiosa prossimità dei défilé di moda e delle processioni religiose. Ma la moda non si esaurisce certo in un sistema immobile di dottrine, apparenze e rituali: di fronte alle sfide del mondo contemporaneo, essa si dota di una nuova coscienza, di nuovi valori, di una nuova etica. Il mondo della moda, sotto attacco per via del violento impatto ambientale della produzione tessile, non potendo più ignorare le istanze etiche di rispetto della natura e del lavoro umano, si riconverte e si riveste di ecosostenibilità. Così l'etica della Moda è al tempo stesso un'estetica, un'arte indossata. E, ancora più che di un'arte, ci suggerisce l'autore, si tratta di una grazia indossata. La comprensione della dea delle apparenze passa attraverso il confronto con alcune dottrine religiose, soprattutto cattoliche, inaugurando un nuovo campo di indagine: quello della filosofia religiosa della moda.

    Alberto Fabio Ambrosio è professore di teologia e storia delle religioni alla Luxembourg School of Religion & Society (LSRS) e co-direttore di ricerca al Collège des Bernardins (Parigi). Dal 2019 dirige un seminario di ricerca su Moda e Religioni, incentrato sulla Moda modesta. Prima di intrecciare questo nuovo campo di ricerca, Alberto Ambrosio si è occupato per vent’anni di islam mistico e di islam turco. A questo riguardo, ha al suo attivo decine di pubblicazioni, tra libri ed articoli scientifici.

    Islamisches Recht, Scharia und Ethik. Eine europäische Perspektive

    herausgegeben von Mouez Khalfaoui

    Khalfaoui Mouez

    Das Verhältnis der Scharia zu säkularem Recht, zu Menschenrechten, Genderrollen und zu Ethikthemen des Denkens und Handelns steht seit Jahrzehnten im Fokus medialer, gesellschaftlicher und politischer Aufmerksamkeit. Durch die Kombination von vertieftem Verständnis vormoderner islamischer Rechtswissenschaft und modernen Rechts- und Sozialwissenschaften, schlägt der Autor praktische Lösungen für die Probleme vor, die in westlichen demokratischen Gesellschaften in Bezug auf das Verhältnis von islamischem Recht zu westlichen Gesetzgebungen auftreten. Statt den Islam ausschließlich als Störfaktor zu sehen, betont der Autor die Möglichkeit, den Islam als Teil der Lösung zu interpretieren und stellt dafür die Weichen. 

    Das Buch richtet sich sowohl an Muslime als auch an Nicht-Muslime, an Fachpublikum, Studierende, Politiker sowie weitere Lesergruppen, die sich gerne über den Islam informieren möchten.

    Abus sexuels. Écouter, enquêter, prévenir

    avec une contribution de Jean Ehret

    Les agressions sexuelles, les abus de pouvoir, l'emprise sur un mineur ou une personne vulnérable ont souvent des conséquences dramatiques, surtout si la parole n'a pas été entendue dans l'immédiat.

    Cet ouvrage examine le traumatisme des victimes et explore toute la chaîne médicale et juridique, depuis le signalement, l'enquête de police, l'écoute des mineurs, jusqu'à la condamnation éventuelle des auteurs de ces violences et à leur prise en charge.

    Il recueille aussi la parole de théologiens et de canonistes, en France, au Luxembourg, en Allemagne et au Canada. Cette réflexion plurielle, unique en son genre, contribue à une meilleure compréhension du problème et invite à une vigilance accrue.

    Voir le sommaire ici…

     

    Yearbook of Muslims in Europe, Volume 13

    with a common contribution by Liz Lambert and Alberto Ambrosio

    Ambrosio Alberto Fabio

    Lambert Liz

    The Yearbook of Muslims in Europe is an essential resource for analysis of Europe’s dynamic Muslim populations. Featuring up-to-date research from forty-five European countries, this comprehensive reference work summarizes significant activities, trends, and developments.

    Each new volume reports on the most current information available from surveyed countries, offering an annual overview of statistical and demographic data, topical issues of public debate, shifting transnational networks, change to domestic and legal policies, and major activities in Muslim organizations and institutions. Supplementary data is gathered from a variety of sources and evaluated according to its reliability.

    In addition to offering a relevant framework for original research, the Yearbook of Muslims in Europe provides an invaluable source of reference for government and NGO officials, journalists, policy-makers, and related research institutions. 

    Readership

    Researchers, students, journalists, government and NGO officials, and officials of international organizations working with minorities, migration and Muslim communities inside and outside Europe.

    Par-delà l’humain : les personnages des récits non-naturels à travers le prisme des études littéraires cognitives

    Contribution de Diana Mistreanu in : Revue critique de fixxion française contemporaine

    Mistreanu Diana

    La Revue critique de fixxion française contemporaine est une revue scientifique à vocation internationale qui accueille des contributions portant sur la littérature contemporaine française d’après 1980. Ouverte à la littérature de France comme à celle de la Francophonie, cette revue bilingue associe universitaires et écrivains dans une réflexion sur les formes que prend aujourd'hui l’écriture. La richesse exceptionnelle de la littérature qui s’écrit aujourd’hui justifie pleinement qu’une publication spécifique lui soit consacrée. Tournée vers l’époque charnière entre le XXe et le XXIe siècle, la revue acceptera des contributions rédigées indifféremment en français ou en anglais et s’efforcera de s’ouvrir à un vaste champ d’écrivains et d’approches.

    La revue fait le pari qu’il est possible d’établir une plateforme d’expression pour des études consacrées à des domaines dont la séparation repose en réalité sur des principes étrangers à la pratique de la lecture. Favorisant en particulier tous les regards croisés, nous invitons nos contributeurs à se montrer attentifs au texte des œuvres. Dans cette perspective, la pertinence de la problématique et la rigueur de l’analyse pèseront d’un plus grand poids dans l’évaluation des manuscrits que le fait de s’inscrire dans une méthodologie spécifique ou de respecter un quelconque canon. Lire plus…

    « Par-delà l’humain : les personnages des récits non-naturels à travers le prisme des études littéraires cognitives »

    La compréhension des personnages non-naturels se joue sur la frontière entre l’identité et l’altérité de notre humanité. Si ceux-ci existent depuis l’aube de la littérature, leur conceptualisation remonte néanmoins aux années 2000 et est due aux influences des sciences cognitives sur la théorie littéraire. La notion de personnage non-naturel relève de la narratologie postclassique et de la théorie des mondes possibles. Elle constitue une sous-catégorie des récits non-naturels, c’est-à-dire ceux qui mettent en scène des mondes diégétiques qui transgressent les lois et le fonctionnement du nôtre. Les cadres théoriques qui permettent l’analyse des personnages non-naturels sont interrogés ainsi que le biais anthropomorphique par lequel les personnages sont créés puis interprétés. Il fait le point sur la littérature théorique anglo-saxonne traitant des personnages non-naturels et interroge les limites de l’interprétation de ces personnages en s’appuyant sur des exemples tirés de la littérature française contemporaine. Il suggère, enfin, que même s’ils ne nous permettent pas d’échapper complètement au biais anthropomorphique, les personnages non-naturels stimulent la créativité scientifique et peuvent nous amener à mieux conceptualiser les non-humains. Ils élargissent le système de concepts qui constitue notre image mentale du monde, ce qui peut améliorer non seulement notre compréhension des mondes animaux, végétaux, artificiels, voire fictionnels, mais aussi nos attitudes par rapport à ceux-ci.

    Au carrefour des mondes. Récits actuels de femmes migrantes

    avec une contribution de Diana Mistreanu

    Mistreanu Diana

    Alors que la migration enflamme depuis des décennies discussions et controverses, les sujets migrants féminins sont sousreprésentés dans les débats politiques et médiatiques, en opposition à leur présence réelle. Cette collection d’analyses souhaite donc placer au centre les femmes comme sujets de la migration et des discours, qu’ils soient écrits ou audiovisuels. Elle examine les espaces attribués aux femmes migrantes et leur relation à des aspects biologiques et de genre qui les influencent, tels que la maternité, la famille, le corps et la violence. Le volume met en évidence, entre autres, que le texte et le film fonctionnent comme espace dans lequel écrire ou montrer est une action performative permettant aux femmes d’agir avec une nouvelle autonomie.

    « De “la géométrie impossible de la vie”. La cognition spatiale dans l’œuvre de Shumona Sinha »

    Cet article consiste en une analyse systématique de l’œuvre romanesque de l’écrivaine franco-bengalie Shumona Sinha à travers le prisme de la représentation littéraire de la cognition spatiale. Les héroïnes mises en scène dans les cinq romans publiés jusqu’à présent par l’auteure sont conceptualisées comme des corps-esprits-cerveaux qui interagissent avec de multiples espaces et sont illustrées en train de chercher et de créer leur propre chemin, non seulement sur le plan symbolique mais aussi au niveau géographique. Leur relation avec l’espace constitue ainsi l’un des traits saillants de la poétique sinhienne, jouant un rôle central dans d’autres processus mentaux tels que l’affectivité, la mémoire, la compréhension et la représentation du monde. Dès lors, la cognition spatiale apparaît comme une source de tensions et de conflits permanents, devenant aussi bien le catalyseur de la narration que celui de la migration des personnages féminins.

    Andreï Makine et la cognition humaine. Pour une transbiographie

    Publication de Diana Mistreanu

    Mistreanu Diana

    Ce livre propose une voie originale, qui consiste à s’intéresser à la représentation de l’activité mentale par le récit, en formulant l’hypothèse que celle-ci est en quelque sorte analysée et décryptée par le romancier. En faisant de la mimésis littéraire une modélisation du fonctionnement cérébral, le projet est donc de prendre en compte autant les avancées contemporaines des neurosciences et en particulier l’énaction et la cognition « 4E » que les critiques des dangers réductionnistes des neurosciences. Andreï Makine et la cognition humaine reste au plus près du grain et de l’épaisseur de la littérature tout en permettant de repenser à nouveaux frais notre vocabulaire général d’analyse littéraire. C’est dire sa richesse et toute sa portée. (Alexandre Gefen)

    Enseignante et chercheuse postdoctorale, Diana Mistreanu a rejoint l’équipe de la Luxembourg School of Religion & Society (LSRS) en novembre 2019. Ses domaines de recherche sont les études littéraires cognitives et la littérature française et francophone contemporaine. Elle s’intéresse en particulier à l’interaction entre le corps-esprit-cerveau et la fiction littéraire ainsi qu’aux écrivains dits « translingues ». Elle est également la fondatrice du club de lecture « Lecteurs d’hiver », dont elle anime régulièrement les rencontres depuis septembre 2017.

    Le vêtement : la vérité des apparences

    par Alberto Fabio Ambrosio

    Ambrosio Alberto Fabio

    Le volume no 2 XXIX 2021 du magazine explore le monde de l’habillement, du costume et de la mode avec des réflexions sur la créativité, la durabilité et la responsabilité sociale des entreprises, la signification psychologique et la politique de l’identité.


    Il volume n. 2 XXIX 2021 della rivista esplora il mondo dell’abbigliamento, del costume e della moda con riflessioni sulla creatività, la sostenibilità e la responsabilità sociale delle imprese, il significato psicologico e la politica dell'identità. Si vedano QUI l’Indice dei contributi in lingua originale.


    Volume No. 2 XXIX 2021 of the journal explores the world of clothing, costume and fashion with reflections on creativity, sustainability and corporate social responsibility, psychological significance and identity politics. See HERE the Index of contributions in their original languages.

    Penser l’islam en Europe

    Entretien avec Alberto Fabio Ambrosio

    Ambrosio Alberto Fabio

    PLURIEL est la Plateforme universitaire de recherche sur l’islam en Europe et au Liban, initiée par la Fédération des Universités catholiques. Elle vise à favoriser le lien entre chercheurs travaillant sur l’islam et sur le dialogue islamo-chrétien en rapport avec les chrétiens d’Orient, à susciter aussi une interaction entre universitaires et acteurs de société, notamment au niveau des entreprises. L’objectif étant de décloisonner les champs de recherche sur l’islam et de développer des outils méthodologiques pour éviter des situations de blocage.

    Cette rencontre est fondamentale pour le dialogue interculturel et interreligieux. Elle favorise le respect réciproque et fait tomber les préjugés. L’enjeu est majeur pour l’Europe où sont présents des millions de musulmans et pour le Moyen-Orient où vivent des millions de chrétiens.

    La Plateforme électronique est la vitrine des activités de l’ensemble des groupes de recherche. Elle informe des nouveautés, des publications et des événements en termes de congrès, de colloques, de journées d’étude ou de conférences internationales. Elle offre aussi des ressources disponibles sur le web sous forme de bibliothèques en ligne, articles, etc.

    Un Congrès biennal rassemblera les chercheurs, fera converger les perspectives et permettra le développement de nouvelles collaborations. Sa publication en plusieurs langues marquera la contribution des universités catholiques en Europe et au Liban aux problématiques relatives à l’islam et au dialogue islamo-chrétien dans l’espace européen et moyen-oriental.

    Une renaissance industrielle basée sur la sobriété ? Exemple du textile

    Mot d'ntroduction par Alberto Fabio Ambrosio

    Ambrosio Alberto Fabio

    Le 14 octobre 2021 a eu lieu au Collège des Bernardins à Paris le colloque intitulé « Vers  une France écologique : relocaliser l’industrie pour réduire l’empreinte carbone française ? »

    Table ronde avec Constance Chassany (responsable Achats, Production et Impact d’Asphalte), Catherine Dauriac (présidente de Fashion Révolution France), Giulia Mensitieri (anthropologue sociale de la mode) et Thomas Huriez (fondateur de 1083)

    Introduction par P. Alberto Fabio Ambrosio, co-responsable du séminaire « Revêtir l’invisible : la religion habillée »

    Kénose de la mode : vers un vêtement plus éthique ?

    par Alberto Fabio Ambrosio

    Ambrosio Alberto Fabio

    La mode peut-elle devenir plus éthique sans perdre de sa superbe ? C’est la voie qu’explore le père Alberto Fabio Ambrosio à travers l’idée d’une kénose de la mode. Théologien et historien des religions, il codirige au Collège des Bernardins, avec Nathalie Roelens, le séminaire « Revêtir l’invisible : la religion habillée ».

    La mode est tout sauf vaine, superficielle, éphémère ou encore futile. Un simple coup d’œil sur les chiffres d’affaires qu’elle engendre suffit à s’en persuader. Aucun domaine ne lui est étranger – pas même les sciences ou les religions – et tous, à son contact, s’en trouvent modifiés. Mais le secteur, largement dominé par le courant de la fast fashion – on porte et on jette – est l’un des plus polluants au monde. Fabriquer un simple jean réclame entre 70 et 100 mètres cubes d’eau. De quoi rougir de honte à chaque fois qu’on en achète un.

    Que la mode doive opérer une conversion est une évidence aux yeux de bien des consommateurs. En soulevant de plus en plus de questions éthiques sur ses retombées écologiques, économiques, identitaires ou sociales, le courant émergeant de la modest fashion interroge le système capitaliste. Ses préoccupations se rapprochent de celles qu’exprime le pape François dans l’encyclique Laudato si’ et nous rappellent que le rapport au vêtement n’est en rien dénué de spirituel.

    De l’apparat au dépouillement : mode religieuse et Dieu de la mode

    Les religions ont fait varier du tout au tout leurs positions face à la mode au fil des siècles. Il suffit de voir l’histoire du christianisme : à l’ascétisme et au principe de modestie ont fait pièce le faste et l’ornementation qui viennent enrichir une certaine iconographie religieuse autant que les habits sacerdotaux.

    Le concile de Trente a proclamé la nature solennelle de l’ostentatoire ecclésiastique, mais d’autres figures éminentes comme Tertullien ou Thomas d’Aquin ont défendu une éthique de la sobriété. Quoi qu’il en soit, ces positionnements contraires n’empêchent pas les religions d’avoir aujourd’hui leur mot à dire en matière d’éthique de la mode, et surtout de pratiques vestimentaires respectueuses de la planète. Les religions, et je pense d’abord à la foi chrétienne et à sa pratique, peuvent apporter des éléments de fond à une réflexion sur la nature de la mode ou le tournant qu’elle doit prendre face à la crise écologique.

    Si la mode a ses dieux, rien n’empêche d’affirmer que Dieu est aussi le Dieu de la mode. Un vêtement, la Bible nous l’apprend, est une deuxième peau : on ne peut pas le jeter comme si de rien n’était. Si on le jette, c’est qu’il n’est jamais devenu notre deuxième peau. Dieu lui-même, au moment où Adam et Ève découvrent leur nudité à la suite du péché originel, confectionne pour ses créatures des tuniques de… peau. Si bien que le vêtement, en quelque sorte, est aussi la création de Dieu.

    Mon premier essai théologique sur le vêtement et la mode désigne en Dieu le triple couturier ou tailleur : il nous habille au moment de la découverte de la nudité, il nous refait un vêtement à notre baptême et pour finir nous taillera sur mesure le vêtement de noces des élus de l’Apocalypse. Ces enseignements de la foi nous donnent de quoi réfléchir à ce qu’est devenu notre rapport au vêtement et à la mode dans le système consumériste.

    L’émergence d’une mode plus humble

    Le courant de la modest fashion somme la mode de se convertir. Une conversion dont la nécessité est évidente aux yeux de bien des consommateurs, surtout parmi les jeunes que la question écologique concerne au premier chef. Depuis quelques années, cette mode alternative gagne des adeptes. Ceux-ci apportent un soin croissant à l’achat de vêtements respectueux de la planète, quand ils ne préfèrent pas le troc, tendance dérivée du goût pour le vintage ou le rétro. Ils s’apparentent presque, en cela, aux générations précédentes, celles qui avaient vécu la guerre et avaient appris à ne pas consommer des vêtements comme incite à le faire la fast fashion. Le mouvement se rapproche de l’ascétisme, de l’humilité ou du dépouillement qui caractérisent le courant incarné, entre autres, par saint Thomas d’Aquin.

    Une kénose de la mode

    La nécessaire conversion de la mode peut être appréhendée par une analogie avec la kénose : Dieu qui s’abaisse à travers le Christ pour revêtir l’humble condition de l’homme. Métaphoriquement, la kénose de la mode se manifeste dans l’idée qu’une touche de sobriété n’entame en rien la splendeur. Les grands cabinets d’études des tendances ont proclamé, depuis quelques années déjà, l’ère de la contre-mode. Il ne s’agit plus de mode en tant que possibilité de s’habiller de manière conforme à sa propre identité, mais en tant qu’il est essentiel de respecter du même coup son identité profonde, celle des autres et celle de la planète.

    Dans le manifeste antimode de l’un de ces cabinets d’études, il est écrit en toutes lettres que l’avenir de la mode réside dans l’échange, dans les boutiques plus intimes, et non dans la fast fashion. Entre le luxe et la consommation incessante, tout le système nécessiterait une kénose, un abaissement non pas pour rabaisser la splendeur légitime des tissus, des vêtements conformes à la mode, mais pour les rendre plus vrais, davantage liés à notre histoire d’humains.

    Une mode qui relie les humains et la planète

    Lorsque saint Thomas d’Aquin commente la prière du Notre Père en 1273, il précise bien que le mot humilité renvoie étymologiquement à humus, ce milieu vital qui a besoin de tout et de l’intervention de tous pour être fécond et porter du fruit. Il en va de même de la mode : elle a, pour exister, autant besoin de la planète que des hommes et des femmes, celles et ceux qui la créent et l’utilisent. Les êtres humains devraient apprendre davantage à habiter/habiller cette Terre, à sentir qu’ils forment un tout avec elle. Habiter la Terre, descendre vers elle signifie – de manière certes métaphorique – la laisser s’habiller d’elle-même, la respecter, privilégier les matières qui ne la polluent pas ni ne l’exploitent. Ce n’est pas un rêve, car les nouvelles générations seront impitoyables dans le choix des matières, des tissus, des pratiques respectueuses de la planète. Les grandes maisons, même celles qui sont spécialisées dans le luxe, ont entendu cet appel et essaient d’y répondre.

    C’est de cette kénose envers la planète qu’il s’agit. En opérant cette conversion éthique, la mode s’humilie : elle prend acte de sa dépendance à la Terre et de sa responsabilité envers elle comme envers les sociétés humaines. Et la planète récompensera ceux et celles qui l’auront habitée et habillée avec le plus de respect.

    Femmes et religions en Méditerranée

    Mot d'introduction d'Alberto Fabio Ambrosio lors du colloque conclusif

    Ambrosio Alberto Fabio

    Une journée de colloque pour partager les fruits d’une recherche de deux années sur les évolutions passées et les transformations présentes affectant les femmes méditerranéennes en particulier lorsqu’elles sont liées, d’une manière ou d’une autre, aux convictions et aux prescriptions religieuses.

    Les femmes des deux rives de la Méditerranée vivent et interagissent dans un espace social, culturel et religieux particulier. Celui-ci, axé sur la Méditerranée, est marqué depuis des siècles par la concurrence de plusieurs traditions religieuses qui partagent néanmoins une même culture fondatrice apparue dans un contexte antique, médiéval et moderne, de nature résolument patriarcale.

    L’équipe de recherche a souhaité revenir sur les formes prises par ce patriarcat à travers les âges et sur les mutations sociales qui le font évoluer depuis quelques années…

    Cette table ronde a permis de faire dialoguer des représentantes particulièrement engagées du point de vue religieux, sur leur expérience, leurs difficultés et leurs espérances pour un avenir religieux, réellement et également partagé entre les femmes et les hommes croyants.

    Regarder ici la table ronde en vidéo…

    L’indomptable vitalité de la mode

    par Nathalie Roelens

    Roelens Nathalie

    Ist Mode ein oberflächliches Phänomen? Nur Fashion, nur Ausdruck schnelllebiger Trends, nur Kleidung? Oder kann sie als etwas Künstlerisches begriffen werden, als ein Spiegel der Gesellschaft, eine Momentaufnahme sozialer Verhältnisse? Was erfahren wir über unser Denken und Handeln, wenn wir Mode unter die Lupe nehmen?

    In den Fokus des Dossiers geraten neue Konzepte der fairen und nachhaltigen Mode, das Verhältnis von Mode und Identität, die unbezähmbare Vitalität der Kleidung und – im direkten Gegensatz hierzu – der Körper als ultimatives Gewand.


    La mode est-elle un phénomène superficiel ? Uniquement mode, expression de tendances rapides, vêtements ? Ou peut-elle être perçue comme quelque chose d’artistique, comme un miroir de la société, un instantané de la situation sociale ? Qu’apprenons-nous sur nos pensées et nos actions quand nous regardons de près la mode ?

    Le dossier se concentre sur de nouveaux concepts de mode équitable et durable, le rapport entre mode et identité, la vitalité inébranlable des vêtements et – à l’opposé – le corps comme vêtement ultime.

    Entre mode et religion, un corps à corps riche de sens

    par Nathalie Roelens

    Roelens Nathalie

    Durant trois ans, de 2019 à 2021, le Collège des Bernardins de Paris a tenu un séminaire intitulé « Revêtir l’invisible : la religion habillée ». En guise de conclusion, un colloque est organisé sur le thème « Mode modeste : pudeur, intimité, décence ».

    La « mode modeste », calquée sur l’anglo-américain « modest fashion » et renouant avec une morale vestimentaire imposée par les trois monothéismes, se traduit de nos jours par un double habitus : d’une part, adopter un style de vie réservé et, de l’autre, réorienter l’industrie vestimentaire vers des pratiques plus éthiques.

    Où situer en effet la mode modeste sur l’arc qui va de la confection à la mise sur le marché et aux pratiques vestimentaires ? Comment allier la modestie et l’ostentation qu’imposent les réseaux sociaux et ses cohortes d’influenceurs ? Les questions du futile et de l’utile, du trivial et du spirituel, du luxe et de la sobriété s’invitent en effet dans nos réflexions.

    Le colloque interroge le rapport entre le corps propre et le vêtement comme matière, la dialectique entre l’être intime et le paraître social, la négociation entre une subjectivité et une norme imposée, ou encore, la double contrainte du vouloir se cacher (inhibition) tout en portant la bannière (exhibition) de son appartenance à un style de vie pudique.

    On scrute également l’expérience sensorielle d’un corps qui habite la seconde peau qui l’habille, la nudité qui engendre la honte et la vulnérabilité, l’aporie de se couvrir et se découvrir. Enfin, le présupposé qui innerve tout notre séminaire, à savoir la mode comme religion (re-ligere) avec ses dogmes et ses codes mais aussi ses interdits et ses profanations, nourrira une nouvelle fois nos travaux. Les intervenants originaires de plusieurs pays échangeront sur l’histoire de la pudeur, sur les accessoires et leur charge symbolique (chevelures et couvre-chefs) ou sur la nudité et l’intimité, sublimées ou non par l’art.

    Qu’entend-on par « modeste » ?

    La richesse sémantique du vocable « modestie » lance toutefois un défi supplémentaire. Dans quelle mesure les comportements « vertueux » prônés par une mode moins polluante font-ils écho à la « vertu » comme exigence de pudicité ? Si celle-ci remonte à Tertullien avec ses règles de tenue vestimentaire et ses reproches de luxure, d’impudeur, voire d’« égarement du paganisme » (De l’ornement des femmes, Livre 2) adressés à la femme qui pare son corps ou farde son visage, on la retrouve aujourd’hui chez les talibans avec la création d’un ministère « pour la promotion de la vertu et la prévention du vice », chargé de veiller au respect d’un dress code strict et sévère. La mode modeste ne comporte-t-elle pas des dérives, des excès, telle cette nouvelle version de la tsniout, cette retenue imposée aux femmes juives, poussée jusqu’à la frumka, mot-valise composé de frum (dévotion) et de burka qui ne relève plus d’aucune coutume antérieure ?

    Le mode modeste n’est d’ailleurs pas une simple question sémantique mais un défi épistémologique posé à la fois aux fashion studies et aux sciences religieuses. Pudeur morale et pudeur environnementale sont-elles conciliables avec le faste de la mode, son système consumériste ? Ce paradoxe est relevé par Alberto Ambrosio dans son article sur « la kénose de la mode » : « La mode peut-elle devenir plus éthique sans perdre de sa superbe ? » Ambrosio y soulève l’obscénité d’une fast fashion qui fait passer le lucratif avant les retombées écologiques. Il oppose lui-même l’éthique de la sobriété de Tertullien à l’apparat ecclésiastique proclamé par le concile de Trente. D’où son idée de « kénose » (dépouillement du divin dans l’humain) de la mode, qui somme les stylistes et les usagers de se convertir à plus d’humilité.

    Or, celle-ci se cantonne-t-elle pour autant dans le volet écologique, avec son goût pour le recyclage et le troc ? L’humilité n’est-elle pas antithétique de la volonté de se singulariser (se « dé-marquer ») qui émane malgré tout de la modest fashion, témoin le crop-top, au départ un affranchissement des diktats marchands qui devient style de vie avec ses adeptes et ses détracteurs et dont le prêt-à-porter s’est aussitôt emparé ? Comment faire rimer la mode comme fille de la caducité, éphémère et futile, avec le durable, le responsable ?

    Une contre-mode ?

    Tandis que la mode semble relever davantage d’une « kénose inversée » dès lors qu’elle ne dépouille plus Dieu de sa divinité mais habille de sacré l’humain, le transfigure en corps glorieux, lui conférant de l’éclat, Ambrosio montre qu’une touche de sobriété n’entame en rien la splendeur, et constate que les grandes maisons ont entendu cet appel de la contre-mode, respectueuse et responsable. La formule oxymorique « la mode s’humilie » résonnerait avec l’ascétisme préconisé par saint Thomas d’Aquin de sorte que le « durable » découlerait de la sobriété. De Thomas d’Aquin à TikTok, si l’on veut. L’« équitable » serait peut-être le lieu commun entre la modestie économique et la modestie morale. Encore une question de vocabulaire tout sauf anodine !

    Qui dit pudeur, dit corps à revêtir, ou encore peau comme enveloppe et surface d’inscription. La question de la nudité entraîne celle de la chair, de l’épiderme, de l’incarnat et, partant, de l’incarnation. L’incarnat est un problème esthétique : en littérature, il est l’aveu somatique de la princesse de Clèves qui essaie de cacher sa rougeur (sa honte et son embarras) devant le duc de Nemours. En peinture, il rend vivante une œuvre de pur pigment.

    L’incarnat peut faire scandale : ainsi des pieds roses de la princesse Europe de François Boucher incriminés pour leur réalisme ; ou des chairs meurtries de Lucian Freud, jugées obscènes car trop humaines. Dès que nous ne sommes plus dans le contexte mythologique, le nu devient potentiellement érotique, impudique. Même si le corps est privé d’incarnat, d’un blanc de porcelaine, il est indécent lorsque les vêtements jonchent le sol. Ainsi dans Rolla de Henri Gervex (1878), le jupon, la jarretière et le corset, disposés en désordre, suggèrent que la jeune femme s’est déshabillée devant son client et qu’il s’agit bien d’une fille de joie.

    Et pourtant, la honte comme corrélat de la pudeur ne commence que là où la nudité est consciente. Adam et Eve « connurent qu’ils étaient nus. […] L’Éternel Dieu fit à Adam et à sa femme des habits de peau, et il les en revêtit. » (Genèse 3, 7 et 21) Alberto Ambrosio inscrit tout un ouvrage, Théologie de la mode (à paraître), dans l’interstice entre ces deux versets, établissant un lien entre Création et créateur de mode. Les tuniques de peau que Dieu confectionne font de Lui le premier couturier, mieux, un triple tailleur : faisant fi des ceintures de feuilles de vigne, Dieu nous habille au moment de la découverte de la nudité, il nous refait un vêtement à notre baptême et il taille le vêtement de noces des élus de l’Apocalypse.

    Aussi les stylistes-créateurs sont-ils amenés à réfléchir à la deuxième peau dont ils nous revêtent, surtout lorsqu’il s’agit de peaux de bête, d’où le débat sur la fourrure synthétique, qui ne porte pas préjudice au monde animal mais s’avère moins pérenne que la fourrure naturelle, d’où également les projets de cuir végane, en maïs. Le film d’Almodovar, La piel que habito, dit bien l’importance de l’enveloppe, en l’occurrence le justaucorps couleur chair aux coutures apparentes dont il affuble sa « créature », censé enrober une absence de femme.

    De peau il sera encore question dans la performance artistique intitulée « Choisis ta peau – Fable », d’Élodie Brochier et de Nicole Max, qui offrira à la journée un point d’orgue totalement inédit en incarnant et sublimant les concepts mobilisés, telle une rédemption par l’art, la créativité. À l’inverse du conte d’Andersen Les habits neufs de l’empereur, où la nudité était victime malgré elle d’une machination couturière, ici la renarde, tout droit sortie de la tapisserie La dame à la licorne enfile en toute impunité une robe qui ne lui appartient pas, jusqu’à ce que celle-ci se rebiffe contre celle qui l’endosse… On le voit, la mode humble et « verte » n’a pas dit son dernier mot.

    Théologie de la mode. Dieu trois fois tailleur

    Publication d'Alberto Fabio Ambrosio

    Ambrosio Alberto Fabio

    Abordant un sujet original et unique, Théologie de la mode s’applique à étudier l’articulation entre le goût vestimentaire et les religions, et plus particulièrement la question de la théologie du vêtement et de la mode. Domaine de recherche spécifique d’Alberto Fabio Ambrosio, ce dernier s’appuie sur les textes bibliques, mais aussi sur certains éléments de la tradition patristique et quelques documents du magistère pontifical, qui permettent de construire, à l’époque contemporaine, un discours religieux – mieux, une interprétation religieuse – autour du vêtement et de la mode.

    La pensée commune nous porte à croire, de manière erronée, que l’Église n’est que reproches envers cette dernière. En réalité, elle a tenté d’en expliquer les potentialités, mais aussi les dangers éventuels qui en résulteraient. Il s’agit donc ici d’aborder la mode sous l’angle d’une interprétation théologique, afin de comprendre ce phénomène aussi prégnant dans nos sociétés actuelles.

    Eschatologie du quotidien. Le « Jugement dernier » de Maxim Kantor

    Publication d'Alberto Fabio Ambrosio

    Ambrosio Alberto Fabio

    Ce livre est un commentaire libre du tableau de l’artiste russe Maxim Kantor, conservé aujourd’hui dans le Musée National d’Histoire et d’Art de Luxembourg, après avoir été exposé à côté du Jugement dernier de Bosch à Vienne. Commentaire libre qui débouche sur une véritable méditation théologique, car ce tableau se plaît à dire que le quotidien est éminemment eschatologique. Chaque instant relève de l’éternité. En prenant donc l’inspiration du Jugement dernier représenté par Maxim Kantor comme une scène vespérale et familiale, Alberto Fabio Ambrosio, en tant que théologien, glose ce tableau jusqu’au dernier détail.

    Alberto Fabio Ambrosio, dominicain italien, est professeur de théologie et histoire des religions à la Luxembourg School of Religion & Society et co-directeur de recherche au Collège des Bernardins (Paris). Il est spécialiste de l’Islam ottoman et turc. Innovateur, il analyse les interactions entre la mode vestimentaire et les religions. Il a à son actif de nombreuses publications en différentes langues, dont Théologie de la Mode (2021).

    Inginocchiarsi

    Pubblicazione di Alberto Fabio Ambrosio e Catherine Aubin

    Ambrosio Alberto Fabio

    Inginocchiarsi è un gesto molto pregnante che dice rispetto e onore, riconoscimento e obbedienza, fragilità e invocazione. Le ginocchia sono una parte del corpo che racconta molte dimensioni della vita: il potere e la vulnerabilità, la forza e la sottomissione. In ebraico ginocchio e benedizione hanno la stessa radice, quella che sta alla base di ogni nostra azione generativa di affidamento e di adorazione, di consapevolezza del mistero nel quale siamo immersi.

    Informazioni sugli autori

    Alberto Fabio Ambrosio, frate domenicano (Ordine dei Predicatori), è professore alla Luxembourg School of Religion & Society e ricercatore al Collège des Bernardins (Parigi). Tra le sue pubblicazioni, le suggestive monografie Dervisci. Storia, antropologia, mistica (2011), Sufismo (2018), Dio tre volte sarto. Moda, chiesa e teologia (2020).

    Catherine Aubin, suora domenicana, insegna in diverse Facoltà di Teologia a Roma e a Montreal (Canada). Si occupa di temi di spiritualità, è giornalista e collabora con Radio Vaticana e Vatican-News. Tra le sue pubblicazioni, l’originale libro Pregare con il corpo (2016).

    Sephardic Trajectories. Archives, Objects, and the Ottoman Jewish Past in the United States

    with a contribution by Laurent Mignon

    Mignon Laurent

    Sephardic Trajectories brings together scholars of Sephardic and Ottoman history to discuss the role of family archives and new media in narrating the Ottoman Sephardic past in the US. This edited volume is inspired by the Sephardic Studies Collection at the University of Washington, which has aimed to digitize, preserve, and make available countless family heirlooms, papers, and personal objects that Ottoman Sephardic Jews in Seattle brought with them as they migrated to the United States.

    Taking objects from the Sephardic Studies Collection as a starting point, the articles in this volume consider the role of private collections in the study of the Sephardic past in the US. To this end, the contributors present studies on Sephardic migration, Ottoman Sephardic music in Seattle, the international nature of Ottoman Sephardic literature and readership, deportation cases of Ottomans in the US; all while discussing the use of new media, digitization projects, research podcasts, and family archives.

    Contributors

    Oscar Aguirre-Mandujano, Ty Alhadeff, Benjamin Fortna, Chris Gratien, Maureen Jackson, Laurent Mignon, Devin Naar, Sam Negri, Özgür Özkan, Hannah Pressman and Kerem Tınaz

    Het visioen van Mattheüs

    avec une contribution de Chris Doude van Troostwijk

    Doude van Troostwijk Christian

    Le livre Het visioen van Mattheüs est une réflexion originale sur les quatre récits sur la naissance de Jésus dans les deux premiers chapitres de l’évangile de Matthieu caractère universaliste de la Thora. Un midrash bien connu pose la question de savoir pourquoi la Thora n’était pas donné donnée au peuple dans le pays d’Israël, mais bien dans le désert. La réponse est révélatrice : « Pour que le peuples ne puissent dire “c’est parce que la Thora a été révélé dans l’eretz israël que nous ne sommes pas concernés par ses obligations”. »

    C’est dans cette perspective que le livre étudie les historiettes de façon rhétorico-exégétique, en articulant leurs thèmes principaux : « a descendance royale de l’enfant messianique », « le nom de l’enfant », « l’enfant menacé » et « exil et retour de l’enfant ». En réponse deux fois sept chapitres reflètent sur le sens et la force de ces récits chaque fois d’un point de vue artistique différent : narratif, pictural, cinématographique, théâtral, dansant, etc.

    Le livre est clôturé par des essais sur l’actualisation possible au niveau de la philosophie, de la quête de sens individuelle, de la politique et de l’enseignement.

    Chris Doude van Troostwijk, professeur de philosophie à la LSRS, a contribué à l’article « “Lateral von zwischen”, un essai sur Franz Rosenzweig et sa conception inventive de la révélation ».

    Le titre est un clin d’œil à la formule dont chaque étudiant en théologie protestante se sert pour résumer la dogmatique de Karl Barth : « Senkrecht von Oben ». Selon Barth, la révélation se produit sur l’initiative seule et unique de l’Éternel, positionnant ainsi l’homme dans une dépendance absolue. Chez Franz Rosenzweig par contre, on trouve une conception « cor-relationnelle » de la révélation : c’est seulement en répondant à la Parole divine que cette parole prend forme, reçoit et fait sens. La révélation n’est pas donnée : elle se donne en donnant. L’Éternel et l’homme sont partenaires dans une même relation de coresponsabilité.

    Eine magische Kraft, in anthropologischen Begriffen sogar religiös

    Interview mit Giulia Mensitieri

    fr Ob Fast oder High Fashion – Giulia Mensitieri entlarvt die gesamte Branche als zutiefst ausbeuterisch. Wir haben mit der Anthropologin darüber gesprochen, warum ein Job in der Modewelt dennoch für so viele das höchste Glück ist.

    Prekäre Arbeitsverhältnisse, Ausbeutung, Menschenrechtsverletzungen. Das sind Begriffe, die schnell fallen, wenn man über die Modeindustrie spricht. Vor allem, wenn es um die Arbeitsbedingungen in den Bekleidungsfabriken in Zulieferländern wie Bangladesch, Pakistan und Co geht. Dass Ausbeutung aber nicht nur Fast, sondern in hohem Maße auch High Fashion betrifft, hat die Ethnologin Giulia Mensitieri anhand monatelanger Recherchen in der Pariser Modewelt in ihrem Buch Das schönste Gewerbe der Welt enthüllt. Es basiert auf ihrer Promotionsarbeit an der renommierten École des Hautes Études en Science Sociales (EHESS).

    Leben aus dem Überschuss

    Beitrag von Jean Ehret in: Herder Korrespondenz Spezial

    Wenn Spiritualität die Gestaltung der gegenseitigen Beziehungen von „Gott“, „Welt“ und „Ich“ ist, dann erscheint Literatur eine ihrer vornehmsten Ausdrucksformen. Und auch umgekehrt birgt das Literarische immer eine religiöse Dimension. Berührungsängste und Abgrenzungen gehen also völlig fehl und beschneiden die Potenziale.

    Jean Ehret, Jahrgang 1967, ist Professor für Theologie und Spiritualität sowie der Gründungsdirektor der Luxembourg School of Religion & Society. Er ist Mitglied der Section des Sciences Morales et Politiques des Institut grand-ducal und Vize-Dekan der Klasse VII: Weltreligionen der Europäischen Akademie der Wissenschaften und Künste. Zudem ist er Bischofsvikar „for Academic Affairs“ von Kardinal Hollerich in der Erzdiözese Luxemburg. Bei Herder erschien kürzlich Mouez Khalfaoui & Jean Ehret, Islamische Theologie in Deutschland. Ein Modell für die Welt, wo Ehret Theologie als Faktor der Spiritualität reflektiert.

    Islamische Theologie in Deutschland. Ein Modell für Europa und die Welt

    herausgegeben von Mouez Khalfaoui und Jean Ehret

    Ehret Jean

    Khalfaoui Mouez

    Längst hat sich in Deutschland eine eigenständige islamische Theologie etabliert. Ob Koran, Hadith, Kalam, Geschichte, Pastoraltheologie, Pädagogik oder Recht – die islamische Theologie kennt viele Perspektiven. In diesem Buch legen Vertreter der verschiedenen Disziplinen der islamischen Theologie ihre fachspezifische Perspektive dar. Ziel ist es, ein klares Verständnis für das Fach »Islamische Theologie« im europäischen Kontext zu schaffen. Ein Ausblick auf die Verortung der Theologie aus interdisziplinärer Perspektive öffnet den Horizont zum Erkunden gemeinsamer Wege mit anderen Religionen.

    Mouez Khalfaoui (geb. 1970) ist Professor für Islamisches Recht am Zentrum für Islamische Theologie der Universität Tübingen. 1994 Master in Arabistik und Islamwissenschaften, 1998 Staatsexamen in Islamwissenschaften an der Universität Tunis in Tunesien; 2007 Dissertation in Islamwissenschaften in Erfurt. Er war an den Universitäten Erfurt und Halle sowie an der Freien Universität in Berlin tätig. 2007-2009 war er Mitarbeiter am Georg-Eckert-Institut für Schulbuchforschung. Von 2010 bis 2012 war er im Diplomatischen Dienst.

    Jean Ehret (geb. 1967) ist Professor für Theologie und Spiritualität sowie der Gründungsdirektor der Luxembourg School of Religion & Society. Er ist Mitglied der Section des Sciences Morales et Politiques des Institut grand-ducal und Vize-Dekan der Klasse VII: Weltreligionen der Europäischen Akademie der Wissenschaften und Künste. Zudem ist er Bischofsvikar „for Academic Affairs“ von Kardinal Hollerich in der Erzdiözese Luxemburg. In Islamische Theologie in Deutschland. Ein Modell für die Welt reflektiert Ehret Theologie als Faktor der Spiritualität.

    Dieu et la Covid19 – un exercice philosophique

    Contribution de Jean Ehret (tiré à part)

    Ehret Jean

    Le titre de cette contribution rapproche deux notions qui, dans une culture sécularisée, n’ont plus nécessairement de relation entre elles. Certaines gens ne se sentiront donc pas concernés parce qu’ils pensent, pour des arguments qu’il ne faut pas sous-estimer, que Dieu est un concept obsolète pour la vie d’aujourd’hui ; d’autres craindront de voir revivre l’idée du châtiment divin qui a par trop pesé sur leur vie ; pour d’autres encore, croyants ou non croyants, conscients de la présence des religions sur les cinq continents, la question se pose sérieusement : comment penser Dieu et la Covid19 ensemble et assumer la responsabilité pour les discours qui s’en suivent ?

    Uncoupling Language and Religion. An Exploration into the Margins of Turkish Literature

    Publication by Laurent Mignon

    Mignon Laurent

    By looking at the contributions to Turkish literature of non-Muslim authors, this book lays the groundwork for a history of literature which uncouples language and religion and recreates the spaces of dialogue and exchange that have existed in late Ottoman Turkey between members of various ethno-religious communities.

    This book is an invitation to rethink our understanding of Turkish literature as a tale of two "others." The first part of the book examines the contributions of non-Muslim authors, the "others" of modern Turkey, to the development of Turkish literature during the late Ottoman and early republican period, focusing on the works of largely forgotten authors. The second part discusses Turkey as the "other" of the West and the way authors writing in Turkish challenged orientalist representations. Thus this book prepares the ground for a history of literature which uncouples language and religion and recreates the spaces of dialogue and exchange that have existed in late Ottoman Turkey between members of various ethno-religious communities.

    Laurent Mignon is Associate Professor of Turkish at the University of Oxford and a fellow of the Middle East Centre at Saint Antony’s College. His research interests range from minority literatures in late Ottoman Turkey to literary engagements with non-Abrahamic religions in a Turkish context.

    Audience

    Beside scholars involved in all disciplines of Ottoman and Turkish Studies, the book could be of interest for literary comparatists, scholars in Jewish Studies (two chapters are of direct relevance), scholars focusing on minority rights studies and scholars of religion in southeast European and Near Eastern contexts.

    d i s t a n z a

    con un contributo di Alberto Fabio Ambrosio

    Ambrosio Alberto Fabio

    Philosophie, théologie, littérature, droit, histoire, sociologie, sciences politiques, sciences de la culture… sont conviées pour comprendre comment notre vie est transformée par la distanciation, à quelles expériences parallèles nous pouvons nous référer, comment nous cherchons à comprendre le monde et, plus directement, la pandémie.

    Nous sommes confrontés à ce qui défie le sens, à un virus qui tue sans raison. En même temps, les restrictions qui limitent nos contacts nous confinent, nous arrêtent à l’intérieur de nos limites et nous obligent à regarder autrement le monde, à adopter une posture différente. Le monde, la terre ne sont plus simplement ce dont nous pouvons disposer suivant notre guise ou, pour reprendre un terme passé de mode, suivant notre concupiscence, ce désir déréglé.

    Dans son introduction au volume, le directeur du département, le Pr Gianluca Cuozzo, considère qu’une « pause dramatique de réflexion et de repentir » – ce terme étant pris au sens artistique – pour réévaluer notre façon d’exploiter la terre. « La vie est virale, elle continuera même sans l’homme, sous des formes qu’il ne nous est pas donné de préfigurer » (p. 13). Pause dramatique ou bien, déjà, tragique ?

    Sommario

    • Gianluca Cuozzo, La banalità virale. Quando interpretare il mondo risulta impossibile
    • Carola Barbero, Capire la/a distanza
    • Ako Katagiri, Uno iato incolmabile tra l'insieme di momenti concettuali e l'esperienza del significato
    • Simona Porro, Colmare la distanza tra la Terra e la Luna: il caso di A Fire on the Moon di Norman Mailer
    • Ernesto Calogero Sferrazza Papa, A distanza d'offesa.. Note su democrazia immunitaria e distanziamento sociale
    • Luca Valera, Francisco De Lara, Presenza virtuale o distanza reale? Alcune riflessioni politiche in tempi di virtualità
    • Enrico Guglielminetti, Per una critica dell'informale
    • Gianluca Cuozzo, Distanza. Descrizione di uno sguardo, tra visione e scrittura
    • Marco Fracon, Distanziamento sociale e autobiografia critica
    • Andrea Pace, Verso una nuova Nantucket. Melville e la fuga dal Paese delle Fate
    • Alessandro Carrieri, Seconda stella a destra. La lontananza come "serbatoio di immagini inesplose"
    • Sergio Foà, Distanza, lontananza e verità nell'emergenza. Diritto e nostalgia
    • Carola Del Pizzo, Isolare, Abitare, Conversare
    • Antonio Dall'Igna, Inquadrare la distanza. Note a partire da Gus Van Sant e Michelangelo Antonioni attraverso Simone Weil
    • Elisa Destefanis, Da Piero della Francesca a Emilio Tadini. Distanza e prospettiva tra Rinascimento e contemporaneo
    • Alberto Fabio Ambrosio, Les fonctions culturelles et religieuses du masque
    • Viola Barovero, Fuoco. Pittura e distanza

    Rūmī and the Whirling Dervishes

    Publication by Alberto Fabio Ambrosio

    Ambrosio Alberto Fabio

    This brings together, in English, for the first time a number of articles in one volume that have been published in various books and journals and are reprinted with permission. Through this work, Rūmī and his poetry as well as the whirling dervishes, will hopefully become more widely known in Western countries than they are at present.

    The whirling dervishes are famous for their ecstatic dance and but here it is hoped that their role within Sufism will become more clearly understood. The book is an attempt to suggest a renewed manner of thinking about one of the most celebrated trends in the mystical dimension of the Islam, the religion of love of Rūmī and the cosmic dance of the dervishes. The theology is at the back of all the itinerary and the all five chapters represent the possibility to rethink the dynamic relation between disciples and their Founder, institution and charisma, politics and mysticism.

    Alberto Fabio Ambrosio OP is an Italian Dominican friar, Professor of Theology and History of Religions at Luxembourg School of Religion & Society and director of Research at Collèges des Bernardins (Paris). He has a Ph.D. in Modern Contemporary History (University of Sorbonne) with a thesis on the practices of whirling dervishes in the 17th Ottoman century. He also has another degree in Theology (University of Lorraine, Metz) as well as a canonical licence in Ecumenism and Inter-religious dialogue (Pontifical University of Thomas of Aquinas, Rome). After having spent more than 10 years in Istanbul working and doing research in Ottoman and Turkish Islam, he currently teaching and doing further research in Luxembourg and Paris. He has various publications in French, Italian, Arabic and Turkish on Islam, Sufism and inter-religious dialogue. This volume brings together in English for the first time a number of articles in one volume that have been published in various books and journals and are reprinted with permission.

    Liberté de religion et de conviction en Méditerranée. Les nouveaux défis

    sous la direction (et al.) et avec une contribution d'Alberto Ambrosio

    Ambrosio Alberto Fabio

    Issu des réflexions interdisciplinaires émanant de chercheurs des deux rives de la Méditerranée, cet ouvrage veut faire le point sur l’histoire et les développements récents en matière de respect de la liberté de conscience et de défense de la liberté de religion et de conviction dans cet espace partagé, de l’Antiquité à nos jours.

    Associant rappels historiques, mises au point juridiques, analyses sociologiques, expertises géopolitiques et réflexions théologiques, les différents chapitres forment un tableau dynamique des adaptations en cours dans les différents États méditerranéens face aux exigences contemporaines en matière de libertés individuelle, civile et/ou religieuse définies et garanties par les textes internationaux des droits de l’Homme.

    Les travaux présentés ici sont le fruit d’une recherche collective conduite deux années durant dans le cadre du séminaire "Dialogues méditerranéens sur le religieux" du Collège des Bernardins à Paris et de son colloque conclusif, tenu à Tunis en septembre 2018.. Cette recherche inter-académique et internationale bénéficie depuis plus de dix ans d’un partenariat privilégié avec la section des sciences religieuses de l’École pratique des hautes études (PSL) à Paris, la Fondation du roi Abdul-Aziz de Casablanca au Maroc et l’Académie Beït Al-Hikma de Carthage en Tunisie.

    Contributeurs: Alberto Fabio Ambrosio, Dominique Avon, Marie-Françoise Baslez, Abdelmajid Charfi, Blandine Chélini-Pont, Élisabeth A.. Diamantopoulou, Amin Elias, Alessandro Ferrari, Iqbal Gharbi, Nader Hammami, Jacques Huntzinger, Mohamed-Sghir Janjar, Mourad Jedidi, Stéphanie Laithier, Pierre-Jean Luizard, Adnane Mokrani, Mohammed Mouaquit, Abderrazak Sayadi, Alexandre Toumarkine et Valentine Zuber.

    Yearbook of Muslims in Europe, Volume 12

    with a common contribution by Liz Lambert and Alberto Ambrosio

    Ambrosio Alberto Fabio

    Lambert Liz

    The Yearbook of Muslims in Europe is an essential resource for analysis of Europe’s dynamic Muslim populations. Featuring up-to-date research from forty-three European countries, this comprehensive reference work summarizes significant activities, trends, and developments.

    Each new volume reports on the most current information available from surveyed countries, offering an annual overview of statistical and demographic data, topical issues of public debate, shifting transnational networks, change to domestic and legal policies, and major activities in Muslim organizations and institutions. Supplementary data is gathered from a variety of sources and evaluated according to its reliability.

    In addition to offering a relevant framework for original research, the Yearbook of Muslims in Europe provides an invaluable source of reference for government and NGO officials, journalists, policy-makers, and related research institutions. 

    Readership

    Researchers, students, journalists, government and NGO officials, and officials of international organizations working with minorities, migration and Muslim communities inside and outside Europe.

    Pouvoir et secret dans l’empire Ottoman. L’initiation dans la confrérie Bektasîe

    Monographie publiée par Alberto Fabio Ambrosio

    Ambrosio Alberto Fabio

    Dans la Turquie ottomane, le secret est une vertu cardinale du pouvoir.Le sultan règne sans partage, mais avec l’appui d’un groupe d’initiés – parti, clan, confrérie – toujours tenus par le secret. Cette réalité – constante dans l’histoire de la société turque –, le coup d’État raté de l’été 2016 et la mise au ban de Fethullah Gülen n’en constituent qu’un rappel.

    Comme la francmaçonnerie, la secte des Bektaşîs, dont le lecteur découvrira maints secrets dans ce livre, a eu son heure de gloire auprès des sultans. Ce livre présente et analyse un texte majeur de cette confrérie: un opuscule qui détaille son rituel initiatique et sa pratique religieuse. Le rôle politique et spirituel qu’a joué ce courant soufi a été majeur au XIXe siècle et au début du XXe. Le texte en question, initialement publié en turc en 1925, au moment de l’interdiction par Atatürk des confréries, n’aurait sans doute jamais été révélé sans la révolution kémaliste. Après avoir rappelé l’histoire de la confrérie, l’auteur présente les principaux extraits du catéchisme initiatique et explique avec clarté le rituel et ses fondements anthropologiques. Enfin, il s’attarde sur l’opportunité de publier ces secrets religieux en 1925 pour le "salut" de la nation turque.

    Ce que les textes sacrés nous enseignent de l’épidémie

    par Alberto Fabio Ambrosio

    Ambrosio Alberto Fabio

    Pour certains, le Covid-19, et les pandémies plus largement, signaleraient un tournant, un effondrement des modes de vie et de la planète telle que nous la connaissons. Mais les pandémies sont présentes depuis des millénaires et souvent les textes sacrés s’en emparaient pour relire les événements dans une autre perspective que celle terrestre.

    Des trois évangiles dits synoptiques (Matthieu, Marc, Luc), Luc est le seul à recourir au terme épidémie ou mieux « peste » (Lc 21, 11).

    C’est juste avant le début de la Passion du Christ, dans une section concernant les signes précurseurs de la fin des temps. Comme certains posaient la question à Jésus sur la fin du Temple de Jérusalem, la réponse ne se fit pas attendre :

    « De ce que vous contemplez, viendront des jours où il ne restera pas pierre sur pierre : tout sera jeté bas. » (Lc 21, 6)

    Vient une nouvelle demande, portant cette fois sur le moment où se produiront ces événements, et Jésus déclare :

    « Prenez garde de vous laisser abuser, car il en viendra beaucoup sous mon nom, qui diront : “C’est moi !” et “Le temps est tout proche”. N’allez pas à leur suite. Lorsque vous entendrez parler de guerres et de désordres, ne vous effrayez pas ; car il faut que cela arrive d’abord, mais ce ne sera pas de sitôt la fin. » (Lc 21,8-9)

    Ce qui amène Jésus à annoncer les signes précurseurs de la fin du monde réside dans le crédit qu’on accorde à tel ou tel charlatan qui en annonce mensongèrement la venue. Et dans le même registre, l’évangile de Luc dresse une liste mise dans la bouche de Jésus, plus précise peut-être du fait que Luc est, selon la tradition, médecin :

    « Alors il leur disait : “On se dressera nation contre nation et royaume contre royaume. Il y aura de grands tremblements de terre et, par endroits, des pestes (loimoi) et des famines (limoi) ; il y aura aussi des phénomènes terribles et, venant du ciel, de grands signes. » (Lc 21, 10-11)

    Avec un jeu de mots grecs sur la proximité entre limos qui signifie la famine et loimos qui indique l’épidémie ou la peste, les deux mots étant ici au pluriel, l’évangile de Luc est le seul des trois synoptiques à préciser cet événement, la maladie généralisée comme l’un des signes précurseurs de la fin des temps. Et pourtant, la suite du texte de l’évangile précise qu’il ne s’agit pas encore des temps derniers (l’eschatologie proprement dite), mais avant tout de la persécution dont pâtiront ses disciples.

    Un discours pour susciter la peur puis la culpabilité

    Il est clair que pour Jésus, avant la fin de temps et le jugement dernier, il y a aussi un temps pour des signes très forts qui impliquent ce qu’on pourrait appeler des catastrophes. D’ailleurs le mot grec utilisé par l’évangile de Luc n’est pas non plus celui de catastrophe, même s’il s’en approche (akatastasiai).

    Voilà donc que l’épidémie est liée, d’une certaine manière, à l’arrivée de la fin des temps qui prépare la venue du Messie (Lc 21, 25) Jésus-Christ le Sauveur. De ce point de vue, l’épidémie devient facilement un élément du discours énumérant les signes précurseurs à différentes époques, auquel s’ajoute deux intentions subsidiaires : s’intégrer dans un discours engendrant, d’abord, un état de peur, puis de culpabilité face au péché.

    Un texte se prête encore plus à cette interprétation : on le trouve dans l’Apocalypse de Jean, où il est dit qu’un cheval verdâtre apparaît à l’ouverture du quatrième sceau par l’Ange de l’Apocalypse.

    Au moment où le sceau est ouvert, le cheval monté par la Mort apporte sur un quart de la terre l’extermination par l’épée, la faim, la peste (limo) – pas toujours interprété et traduit par le mot peste d’ailleurs –, et par les fauves de la terre (Ap 6, 8).

    L’arrière-plan d’un tel texte peut être facilement retrouvé dans les pages de l’Ancien Testament, et en particulier du prophète Ézéchiel (14, 21) et en remontant encore aux premiers récits bibliques à la mortalité du bétail, la cinquième des dix plaies infligées aux Égyptiens dont le souverain, Pharaon, ne laissait pas sortir d’Égypte le peuple d’Israël (Ex 9, 1-7).

    L’épidémie en histoire des religions

    Les travaux de l’historien Jean Delumeau sont un repère de premier ordre afin d’appréhender toute la complexité d’une notion qui se met en place en Occident et qui fait des maladies un fléau de Dieu destiné à punir les péchés des hommes.

    Ce même système de pensée se retrouve, plus récemment, dans le cas du virus HIV et lors chaque catastrophe naturelle qui se produit sur la planète.

    Et ceci est certes dû à l’influence chrétienne, mais un certain discours musulman n’a à son tour aucun mal à s’en emparer pour stigmatiser la mauvaise conduite de l’homme.

    Un discours sur la fin des temps appliqué à l’épidémie peut stigmatiser facilement le péché comme cause de ces catastrophes sanitaires. Et, à partir de là, en faire un des signes par excellence nourrissant tant l’imaginaire collectif que la peur qui lui est associée.

    En islam, l’illicite suscite les épidémies

    Pour ce qui est de l’islam qui, né dans des régions où la forte chaleur n’est pas un facteur favorable à la reproduction des virus, la pratique du pèlerinage à la Mecque favorise la propagation des maladies et donc des épidémies, comme l’a montré Sylvia Chiffoleau. En revanche, en islam, le lien entre peste et colère de Dieu a été souvent instauré par les théologiens, qui se sont fondés sur le verset du Coran II, 243.

    Comme le théologien Ibn Abi Hadjala au XIVe siècle l’écrit :

    « La cause légitime de la peste est l’impudeur qui mène à la destruction de l’âge et le fait disparaître, ou de tout ce qui en sort ? Comme la consommation des boissons enivrantes, ou la pratique de tout ce qui est illicite. »

    L’islam s’empare d’une certaine manière de l’élément de la peste, tiré à son tour du récit biblique, pour l’intégrer dans son discours moralisateur.

    En se fondant sur ces éléments très succincts, on pourrait dire que les monothéismes maintiennent donc un rapport de surface, simple, avec ce qui relève d’épidémies et surtout de la peste, mais en réalité qui semble mêler le présent historique de l’épidémie ou de la peste avec l’eschatologie ou fin des temps en passant par la colère divine pour les péchés perpétrés par les hommes.

    Les mécanismes qui fusionnent dans cet amalgame sont au nombre de trois : un présent marqué par la maladie généralisée, ingérable, un passé constitué de fautes qu’il faut se faire pardonner et envers lesquelles on nourrit une culpabilité, et enfin une projection dans la fin des temps de ces deux mêmes éléments.

    Se préparer à la mort

    Un autre niveau que l’on ne peut qu’effleurer ici est celui d’une « spiritualité » en temps de maladie, de crise, et qui prépare à la mort.

    L’histoire de la mort en Occident dépeinte par Philippe Ariès aide à la réflexion.

    Selon lui le christianisme catholique a développé une dimension d’« organe » pour la mort, d’appareil à la mort. Ainsi Saint Alphonse de Liguori († 1787) a intitulé son Apparecchio alla morte, 1758 – traduit en français par Préparation à la mort –, une sorte de guide didactique à usage de l’âme dévote pour bien se préparer à la mort.

    Cet ouvrage et notamment les pages de réflexions spirituelles ont connu un vif succès, en faisant un best seller dans les siècles qui ont suivi.

    À la fin du XIXe siècle, la petite Thérèse de Lisieux († 1897) relate une terrible épidémie d’influenza, la grippe qui fit des ravages dans les années 1890 en France dans son Manuscrit A, le premier de trois manuscrits autobiographiques de Thérèse de Lisieux. Elle raconte à quel point elle se sent étonnamment forte dans une situation où ses sœurs carmélites meurent les unes après les autres.

    Eschatologie laïque

    Aujourd’hui, le monde entier cherche par tous les moyens possibles, des solutions à une pandémie affectant toutes les structures de la société. Dans ce contexte, il n’est pas vain de se demander si la pensée théologico-politique peut s’emparer de concepts qui furent avant tout religieux et qui renvoyaient à la colère de Dieu, ou au péché des hommes.

    Certains discours, de tendance radicale tant au point de vue religieux (évangélisme) que politique (théories complotistes), peuvent intégrer des éléments de discours religieux parvenant, consciemment ou inconsciemment, à faire leurs des arguments d’ordre religieux qui ont marqué le passé.

    Giorgio Agamben a montré, en se fondant sur les réflexions suscitées par Michel Foucault puis reprises par Roberto Esposito et la biopolitique dans son ouvrage Bìos, Biopolitica e filosofia, la généalogie d’une épidémie dont les conclusions sont l’état d’exception permanent. Ne tiendrait-on pas là une sorte d’eschatologie laïque ?


    Alberto Fabio Ambrosio est professeur de théologie et histoire des religions à la Luxembourg School of Religion & Society (LSRS) et co-directeur de recherche au Collège des Bernardins.


    Quelle éthique pour la mode au temps du Covid-19?

    par Alberto Fabio Ambrosio

    Ambrosio Alberto Fabio

    La crise sanitaire a fortement freiné le secteur de la mode et du luxe, et les perspectives concernant son avenir ne sont pas particulièrement rassurantes. Certes, la mode – et en particulier le luxe – peut apparaître comme le comble de la futilité en temps de crise sanitaire et financière. Et l’industrie de la mode suscite de plus en plus de critiques, ces dernières années, en raison de l’énorme pollution qu’elle engendre.

    Pourtant, en investissant certains segments de la production afin de pourvoir aux exigences médico-sanitaires, la mode amorce peut-être en ce moment un tournant éthique : la mode de demain sera-t-elle plus impliquée dans la société, plus solidaire et plus responsable ?

    Une reconversion immédiate

    Le système de la mode, pour survivre, a su se reconvertir très rapidement. L’Europe, dépendante de la Chine pour une partie de la production de matériel médico-sanitaire, a dû s’adapter. LVMH et Kering détaillent sur leurs sites Internet un engagement généreux à côté des acteurs de la lutte contre la pandémie, tantôt en débloquant des sommes importantes pour les hôpitaux ou pour les centres de recherche, tantôt en convertissant temporairement l’activité de certaines entreprises vers la fabrication de matériel indispensable aux hôpitaux.

    Une générosité qui n’est évidemment pas désintéressée : le secteur se dote grâce à ces investissements d’une image vertueuse et démontre une forme d’utilité sociale et les marques font parler d’elles.

    Si Kering annonçait déjà en mars qu’il subventionnait la recherche de l’Institut Pasteur dans le cadre de la pandémie, la firme a aussi assuré l’approvisionnement de masques chirurgicaux acheminés depuis la Chine.

    La fabrication des masques et du gel hydroalcoolique est devenue un enjeu fondamental pour le groupe Kering comme pour LVMH.

    Gucci, marque de Kering, se reconvertit, en Italie, dans la production de masques et de blouses médicales tandis que, toujours en Italie, Bulgari, marque de LVMH, se met à la production gel hydro-alcoolique en vue de la lutte contre le virus, comme l’explique le CEO de la maison, Jean‑Christophe Babin, qui explique que la marque reste présente bien que discrète sur l’emballage des produits.

    L’opération est donc aussi publicitaire et sert également l’image des marques de luxe qui se veulent plus vertueuses. De plus, ce soutien associe de façon inédite le monde du privé (le secteur de la mode) et le monde du public (le secteur de la santé), habituellement aux antipodes en termes de valeurs et d’image.

    L’alliance « symbolique » entre le monde du luxe, d’une part, et celui du milieu médical, par le biais d’un vêtement d’apparence anodine – la blouse médicale – cristallise cette volonté de changer d’image.

    Toujours du côté de LVMH, Dior, Guerlain, Givenchy transforment une partie de leur production en fabrication de gel hydroalcoolique qu’ils offrent aux hôpitaux français. Louis Vuitton produit aussi des masques et des blouses dans ses ateliers français pour l’APHP.

    Notons cependant qu’une partie de cette production de matériel médico-sanitaire a été mise en place sur la base du volontariat (comme à l’atelier Dior de Redon) : ce sont dès lors les ouvrières les plus précaires – les petites mains – qui ont fabriqué le matériel fourni aux salariés les plus exposés au virus. Si la guerre contre le virus a suscité des élans de solidarité, elle a aussi montré les très grandes limites d’un système économique qui produit et reproduit de fortes inégalités sociales.

    Reste à voir si la « reconversion », de ce secteur de l’économie française se révélera pérenne et porteuse. Dans l’autre pays européen de la mode, l’Italie, les entreprises se sont mobilisées aussi : on a pu lire sur les réseaux sociaux « Il n’y a qu’en Italie que les médecins s’habillent en Armani et se désinfectent avec du Bulgari ».

    Un discours renouvelé

    La mode, en ce temps de crise sanitaire mondiale, et par conséquent de diminution de la force de frappe commerciale de tout le segment, s’efforce de se présenter sous un nouveau visage. La première voie qui s’offre à elle, on vient de le dire, consiste à concourir à la lutte contre le virus. Cela ne peut suffire, car le secteur est critiqué de toutes parts – à juste titre – pour être l’une des industries les plus polluantes de la planète.

    Il est temps pour tout le secteur de remodeler son discours – en espérant que les actes suivront – pour l’adapter tant à la crise sanitaire qu’au respect d’une existence collective plus écodurable. En ces temps de crise, c’est Giorgio Armani qui a pris la parole pour tirer la sonnette d’alarme à propos d’un système qui n’a plus de sens, surtout s’il ne peut pas être respectueux de la planète, un système qui a bouleversé le sens « normal » du temps et des saisons. C’est dans une lettre pour un magazine de la mode, le WWD Women’s Wear Daily, que Giorgio Armani annonce sa volonté de modérer le rythme incessant des saisons, des fashion weeks.

    Rien de nouveau dans son analyse – si ce n’est que c’est un couturier en personne qui veut agir –, car le manifeste contre la mode (Anti-fashion : A manifesto for the next decade) par Lidewij Edelkoort, paru en 2015, dont l’autrice est l’une des plus éminentes analyste de tendances au monde, dénonçait un système en totale déconnexion avec la jeune génération et ses exigences en matière de respect de l’environnement et de l’humain.

    Le Covid-19 ne fera qu’accélérer ce processus de ralentissement de tout un système. Le discours est en train de changer, et la pratique devrait logiquement suivre. La mode, et donc son économie, ne peuvent que se soucier de l’écodurabilité, ne serait-ce que pour survivre économiquement aux changements de tendances globales. La mode éthique deviendra un impératif, désormais, et si elles veulent continuer à faire du chiffre d’affaires, les maisons de luxe devront se réinventer.

    Un système à réformer

    Le système de la mode, au temps du Covid-19, ne peut en rester à ce qui lui colle à la peau : une pure apparence. Retravailler son image ne pourra qu’aller de pair avec une transformation véritable vers l’écodurable.

    Les termes de conversion et de reconversion sont liés habituellement à la religion, et évoquent ce qu’il y a de plus sacré dans le cheminement personnel d’un croyant qui mobilise toutes ses énergies pour adopter de nouveaux comportements, qui vont parfois jusqu’à se démarquer fondamentalement des précédents. La pandémie aura comme conséquence, indirecte certes, de pousser la mode à se réformer. L’éthique de l’engagement social de la mode est désormais suspendue entre la continuité des pratiques anciennes et la mise en place d’un dispositif « vertueux ».


    Alberto Fabio Ambrosio est professeur de théologie et histoire des religions à la Luxembourg School of Religion & Society (LSRS) et co-directeur de recherche au Collège des Bernardins.


    „Geht und macht alle Völker zu Jüngern…“ (Mt 28,19)

    Beitrag von Georg Rubel

    Rubel Georg

    Der matthäische Missionsauftrag als biblischer Impuls zur Gestaltung der Neuevangelisierung

    Konferenz über kirchliche Präventionsarbeit in Luxemburg und Trier

    Beitrag von Jean Ehret

    Ehret Jean

    Europäische Perspektive einnehmen und Vernetzung fördern

    Lancement de la bande dessinée « Willibrord et Echternach. La procession dansante »

    Allocution du Pr Jean Ehret, directeur de la LSRS

    Excellences,
    Madame la Directrice,
    Mesdames, Messieurs en vos titres et qualités,
    Chers Collègues,
    Mesdames, Messieurs,

    Merci Madame Kieffer pour votre accueil chaleureux. C’est depuis longtemps que nos institutions collaborent avec succès puisque le Centre Jean XXIII fait partie des membres fondateurs du réseau bibnet ; il y a d’autres projets qui nous réuniront aussi à l’avenir et je tiens à vous remercier, Madame la Directrice, du soutien que nous trouvons toujours chez vous et vos collaboratrices et collaborateurs.

    Mesdames, Messieurs, je m’appelle Jean Ehret et suis le directeur de la LSRS.

    Merci d’avoir répondu à notre invitation au lancement de la Bande dessinée Willibrord et Echternach. La procession dansante. – Quelqu’un me demandait déjà jusqu’où nous voulions la lancer, voire avec quelle force ? Et moi de répondre : de telle façon qu’elle puisse être découverte, attrapée, appréciée par de nombreuses lectrices et lecteurs de tout âge, qui s’y intéressent pour différentes raisons, sociales, culturelles, historiques, religieuses, pédagogiques, touristiques et j’en passe. Votre présence cet après-midi témoigne de cet intérêt et nous sommes heureux que la bande dessinée trouve un tel écho. Nous avons même reçu une demande de la radio Saarländischer Rundfunk ; nous présenterons la BD aussi dans les Ardennes allemandes ; des traductions en néerlandais, portugais et luxembourgeois lui ouvriront encore d’autres contextes de diffusion. Notre bande dessinée a pris son envol !

    Ceci confirme aussi nos choix dans différents domaines. Je n’en retiendrais que quelques-uns, à savoir le volet historique, le volet culturel, le volet religieux et le volet pédagogique.

    Le volet historique : Les Éditions du Signe nous ont proposé en Jean-Marie Cuzin un dessinateur qui se distingue précisément par la qualité historique de ses illustrations. Il présente des détails des bâtiments de façon à ce qu’on puisse les reconnaître, les vêtements ont été dessinés après avoir intégré l’avis de nos collègues historiens et on a cherché à laisser Willibrord être un homme de son temps, ce qui ne va pas toujours sans choquer aujourd’hui. Comment peut-on par exemple montrer que Willibrord détruit des idoles ? Il fallait donc aussi replacer cet héritage historique dans notre temps. La documentation qui complète la bande dessinée sert à le faire tout comme les interventions d’aujourd’hui. Nous mettrons les textes de nos conférenciers aussi à la disposition de nos lectrices et lecteurs.

    Le volet culturel : Comme titre, nous avons retenu le nom propre d’un homme, le nom propre d’un lieu, un événement culturel. Ainsi la bande dessinée ne s’appelle pas « Saint Willibrord » mais « Willibrord et Echternach », ce qui m’est l’accent d’abord sur la personne et son œuvre, la procession dansante étant citée en sous-titre vu son importance culturelle européenne. Le dessin de la première page de couverture a été travaillé dans la même optique, avec le souci de la vérité historique. C’est donner suite à notre désir de laisser Willibrord d’abord être un homme de son temps, de contribuer à la vie culturelle qui intéresse les personnes de différentes appartenances convictionnelles, dont témoigne aussi l’histoire. Willibrord est certes homme d’Église, mais il est entré dans la vie culturelle nationale et européenne. Le Pr Frank Wilhelm nous introduira à certains éléments de la vie posthume de Willibrord dans les lettres ; le Pr Damien Sagrillo m’avait fait observer qu’il y avait aussi tout un travail musical qui s’était créé autour du personnage et du rituel qui lui est associé ; il nous le fera découvrir dans sa présentation. Prendre en considération le volet culturel, c’est aussi une façon de répondre à une perte rapide de l’actualisation du personnage à travers l’image traditionnelle du saint, de tenir compte d’un changement de références.

    Abordons donc le volet religieux. Certes, pour les chrétiens, Willibrord est un saint, mais cette parole n’appartient plus nécessairement au vocabulaire commun. Qu’est donc un(e) saint(e) et comment le reconnaît-on ? On peut dire qu’un(e) saint(e) est une personne touchée par l’unique saint qui n’est autre que Dieu. La sainteté est donc une relation vivante qui marque celui ou celle qui la vit ; elle se manifeste dans la vie à travers tout ce qui en fait partie et ce qui montre qu’elle dispose d’une conformité à la mission de Jésus ; elle trouve son accomplissement dans vie de la Trinité par-delà la mort. En théologie chrétienne, la vie éternelle se manifeste donc à travers le contingent, l’historique, d’où tout l’intérêt pour l’histoire. Puisque l’histoire marque en même temps une distance et une familiarité, chaque génération construit sa propre relation aux saints, conçus d’une part comme des ancêtres et d’autre part comme des personnes qui puisent à la même source de vie et de sainteté. L’exploration historique, réflexion critique et relation spirituelle interviennent ensemble dans la construction de cette relation. Nous remercions d’avance les deux historiens qui interviennent ce soir : Ils aborderont deux volets distincts, chacun relèvera dans son domaine l’aspect constructiviste de nos démarches et leur importance dans notre rapport au passé. Le Dr Pettiau nous introduira à la façon dont on a construit la vie des saints au moyen âge si. On remarquera certaines différences avec ce que nous pensons et faisons aujourd’hui. Si, par exemple, à d’autres époques les miracles sont attribués à Willibrord furent une référence incontournable, nous ne les mentionnons pas puisqu’ils n’offrent pas le meilleur accès au personnage. Or il s’agit d’ouvrir un accès à la personne de Willibrord et d’offrir des clefs de lecture qui permettraient de découvrir dans sa vie les traces de Dieu. Trouver Dieu dans cette vie, suppose que l’on ait aussi cherché à l’y voir. La présentation de M. Summer, qui prépare une thèse sur Willibrord au Trinitiy College à Dublin, apportera également des précisions quant à la façon de construire l’histoire et d’évaluer notre rapport à Willibrord dans son rôle politique. Il resterait à compléter ces deux interventions par une réflexion sur la valeur spirituelle de la rencontre avec Willibrord, sur l’impact de sa personne sur la vie du croyant : ce serait ouvrir une porte vers une nouvelle réflexion théologique sur la sainteté de Willibrord à l’époque présente.

    Le dernier volet que j’aimerais mettre en évidence est celui de la pédagogie. La qualité pédagogique de la bande dessinée relève d’abord des trois autres facteurs que nous venons d’évoquer. L’annexe documentaire richement illustré en fait un bel outil de travail. Nous sommes d’avis que ce livre pourra servir différents intérêts, différents cadres et situations d’enseignement.

    Les deux collègues qui ont été chargées du dossier, Madame Christiane Gales-Moes et Madame Tosca Friederes-Berg qui a coordonné le projet au niveau de la LSRS, sont elles-mêmes enseignantes depuis de nombreuses années. Je les remercie vraiment de tout cœur de leur engagement, de même que la directrice du Service de la formation permanente de la LSRS, Madame Sylvie Schares, la responsable des publications de la LSRS, Madame Gilberte Bodson, les collègues du corps des enseignants-chercheurs, les experts externes à notre institution, les collègues du Service administratif et du Service financier ainsi que M. Christian Riehl et son équipe des Éditions du Signe. Merci également à nos partenaires dans l’organisation de cette soirée, la Bibliothèque nationale et le Centre national de littérature ; merci au Willibrordus Bauverein et à Trifolion d’Echternach pour leur soutien. Merci aussi aux jeunes musiciens qui encadrent cet événement avec talent. Merci à toutes celles et tous ceux qui ont contribué à ce projet, merci à vous de votre présence ! Que la BD puisse donc prendre son envol !

    Froen, Wäerter, Weeër an d’Zukunft

    Publikatioun vum Jean Ehret

    Ehret Jean

    Froen, Wäerter, Weeër an d’Zukunft: Dat éischt ass „froen“: keen huet d’Rezept, fir d’Zukunft ze garantéieren; zesumme kënne mer d’Froe besser stellen a kreativ Äntwerten entwéckelen. 

    37 Texter inspiréiere sech un der chrëschtlecher Traditioun a lueden zum eegene Weiderdenken an.

    Dësen drëtte Band mat Texter, déi de Glawen an d'Gespréich brénge wëllen, beschäftegt sech mat Fester an Uläss iwwert d'Joer, mat der Sich nom Sënn vum Liewen a mat der Fro no "eise Wäerter"; e versicht, Inhalter aus dem chrëschtleche Glawen opzegräifen an nei an d'Gespréich ze bréngen; di Texter weisen esou éischter Perspektiven op ewéi datt se d'Glawensinhalter am Detail ausleeën.

    Méi wéi eng Kéier kënnt d'Fro no der Relioun "als Privatsaach" erëm: dat hänkt och mat der Zäit zesummen, an där dës Texter entstane sinn, bleift awer aktuell.

    Den Titel "Froen, Wäerter, Weeër an d'Zukunft" weist op dës verschidden Dimensiounen hin; dat éischt Wuert bleift awer "Froen": keen huet d'Rezept, fir d'Zukunft ze garantéieren, zesumme kënne mer d'Froen besser stellen a kreativ Äntwerten entwéckelen.

    Épître aux Colossiens et soufisme anatoxine. Corps mystique et mystique du corps

    Essai comparatiste publié par Alberto Fabio Ambrosio

    Ambrosio Alberto Fabio

    Modeste dans ses dimensions, l’ouvrage, non sans ambition, ouvre une voie nouvelle pour le comparatisme. Il met en regard l’épître du Ier siècle attribuée à saint Paul, que celui-ci adresse aux chrétiens de la ville de Colosses, dans la vallée du Lycus, non loin de Pamukkale, inscrite au patrimoine de l’Unesco, et des textes produits là, des siècles plus tard, par l’islam spirituel. La démarche est hardie, et le défi de cet essai, qui se méfie des creuses envolées prétendument théologiques, est d’énoncer, à partir de la comparaison, des constantes dans les croyances anatoliennes.

    Trois passages clés de la lettre paulinienne aident à mettre en lumière de façon surprenante une filiation entre les traditions les plus typiques de la région et le soufisme anatolien diffusé dans la même zone géographique un millénaire plus tard. Le fil directeur de ce travail, qui s’insurge contre un comparatiste simpliste, mène à une "confrontation" entre l’anthropologie et la théologie. Autant il est risqué de parler, pour l’instant, d’influences ou d’interactions directes, autant on pourra trouver ici les bases d’une méthodologie jetant un pont entre deux mondes que tout sépare: "comparer l’incomparable" s’associe ici au désir de "réduire l’irréductible".

    Religion – Musik – Macht. Musikalische Dimensionen einer ästhetischen Theologie

    mit einem Beitrag von Jean Ehret

    Ehret Jean

    Die Beiträge dieses Bandes fragen nach einer ästhetischen Theologie der Vertonung religiöser Inhalte.Sie werfen somit Licht auf die komplexe Beziehung zwischen Tonkunst und Religion. Experten aus Musikwissenschaft, Theologie und Religionswissenschaft diskutieren, wie sich religiöses und künstlerisches Musikschaffen unterscheiden und wie es dabei um die Autonomie der Kunst steht. Sie setzen sich somit explizit gegen die theologische Herabwertung der Musik als Beiwerk der Liturgie ab und heben das transzendentale Moment religiöser Musikerfahrung hervor..

    Die interdisziplinären Beiträge weisen so nach, dass sich im Rahmen intentionaler Musik die Interpretationsmacht für das Musikalische verschiebt und thematisieren explizit die bisher in der Forschung vernachlässigten Interdependenzen.

    Quand les soufis parlent aux chrétiens. À la rencontre d'un islam fraternel

    Monographie publiée par Alberto Fabio Ambrosio

    Ambrosio Alberto Fabio

    Dans la Turquie ottomane, le secret est une vertu cardinale du pouvoir. Le sultan règne sans partage, mais avec l’appui d’un groupe d’initiés – parti, clan, confrérie – toujours tenus par le secret. Cette réalité – constante dans l’histoire de la société turque –, le coup d’État raté de l’été 2016 et la mise au ban de Fethullah Gülen n’en constituent qu’un rappel. Comme la francmaçonnerie, la secte des Bektaşîs, dont le lecteur découvrira maints secrets dans ce livre, a eu son heure de gloire auprès des sultans.

    Ce livre présente et analyse un texte majeur de cette confrérie : un opuscule qui détaille son rituel initiatique et sa pratique religieuse. Le rôle politique et spirituel qu’a joué ce courant soufi a été majeur au XIXe siècle et au début du XXe. Le texte en question, initialement publié en turc en 1925, au moment de l’interdiction par Atatürk des confréries, n’aurait sans doute jamais été révélé sans la révolution kémaliste. Après avoir rappelé l’histoire de la confrérie, l’auteur présente les principaux extraits du catéchisme initiatique et explique avec clarté le rituel et ses fondements anthropologiques. Enfin, il s’attarde sur l’opportunité de publier ces secrets religieux en 1925 pour le « salut » de la nation turque.

    Une exploration scientifique des rapports unissant religion, pouvoir et secret.

    Säkulares Luxemburg? Entstehung und Auswirkungen eines Säkularisierungsprozesses

    Monographie von Liz Lambert

    Lambert Liz

    Im Großherzogtum Luxemburg stand im Laufe des letzten Jahrzehntes insbesondere ein Thema im Mittelpunkt vieler politischer und gesellschaftlicher Debatten: die Trennung von Staat und Religion. Mit dem Ziel, den Interessen und der Pluralität der luxemburgischen Gesellschaft gerecht zu werden, wurde die Säkularisierung insbesondere durch die 2013 gewählte Regierung Bettel-Schneider I erheblich vorangetrieben.

    Diese Monographie analysiert jenen Säkularisierungsprozess indem sie erstens einen historischen Abriss der diesbezüglichen Entwicklungen seit der Zeit Napoleons darlegt, zweitens eine Analyse der jüngeren Entwicklungen (Regierungswechsel von 2013 und Abkommen von 2015) anstellt und drittens untersucht, wie sich dieser Prozess auf die religiösen Institutionen sowie die freigeistigen Vereine ausgewirkt hat.

    Islamic Family Law in Europe and Islamic World: Current Situation and Challenges

    edited by Mouez Khalfaoui and Justin Jones (book)

    Khalfaoui Mouez

    The essays presented in this special issue of the Electronic Journal of Islamic and Middle Eastern Law (EJIMEL) offer sustained consideration of issues arising from the interaction between the Islamic family laws being lived in Europe and the Muslim world. They discuss in different ways the dynamics of Muslim matrimonial laws as they are debated and developing in thought and practice both in the Muslim-majority and European states.

    Furthermore, they examine the challenges in Islamic family law faced by all sides and the solutions to these challenges that are at our disposal.

    The authors are drawn from a range of disciplines including law, Islamic studies, theology, social anthropology, and other social sciences. 

    Mouez Khalfaoui is Professor for Islamic law at the Center for Islamic Theology, University of Tuebingen, Germany. He obtained his PhD in South Asian Studies in 2007 from the University of Cambridge.

    Bible – Pastorale – Didactique. Animatio biblica totius actionis pastoralis

    publié par Daniel Laliberté et Georg Rubel

    Rubel Georg

    C’est dans une salle de classe du Grand séminaire de Luxembourg qu’a été forgée en 1993, par un groupe de travail de la Fédération biblique catholique, l’expression animation biblique de toute la pastorale.. Or cette expression a pris une portée majeure depuis qu’elle a fait son chemin jusque dans un texte officiel de l’Église, Verbum Domini, où elle apparaît comme source de la "rencontre personnelle avec le Christ qui se communique à nous dans sa Parole" (VD~73).

    En hommage à cet héritage, la Luxembourg School of Religion & Society organisait en ses murs un colloque articulé autour de deux questions: peut-on donner une définition consensuelle de l’animation biblique de toute la pastorale? Et comment faudrait-il transformer les programmes de formation théologique afin qu’ils habilitent les agents pastoraux à implanter dans leur milieu cette animation biblique de toute la pastorale? The expression Biblica animatio totius actionis pastoralis, which is now part of the Magisterium of the Catholic Church since its appearance in Verbum Domini, was first created in Luxembourg in 1993, during a meeting of the Catholic biblical federation.

    The Luxembourg School of Religion & Society organized, as a tribute to this legacy, a Conference articulated around two questions: is it possible to come to a consensual definition of biblical animation of the whole pastoral life? And how should theological training programs be transformed, so that they empower the pastoral agents to implement this pastoral vision in their Christian communities?

    La messa di tutti

    Pubblicazione di Alberto Fabio Ambrosio

    Ambrosio Alberto Fabio

    Raccolta di riflessioni dei giorni di confinamento a causa della pandemia da Covid-19

    «Mentre in Italia veniva dichiarato il confinamento a causa della pandemia di Covid-19, mi recavo dal mio convento parigino a Lussemburgo, dove insegno e faccio ricerca. In quel frangente tutte le frontiere d'Europa sono state chiuse e mi sono ritrovato nel Seminario Maggiore, in solitudine. La prospettiva spirituale che mi sono dato è stata di vivere questo tempo nella meditazione, nella preghiera, nel lavoro quotidiano, evitando l'isolamento intellettuale e spirituale. Non potendo predicare in una chiesa, l'ho fatto “in digitale”, in forma telematica, e questo libro raccoglie alcune delle riflessioni di quei giorni.»

    Sommario

    Introduzione. Negli ospedali una liturgia invisibile, con il fiato sospeso. Che niente sia più dato per scontato. Anche le stelle piangono con noi. La lezione dell’esilio. Persone dietro la maschera. Riscoprire con Lazzaro la dignità dovuta ai morti. Guarire dal virus, ripensare la malattia. Nell’attesa di un abbraccio. La libertà cresce nella disciplina. Quella piazza vuota. Il profumo della vicinanza. Un mondo senza cuciture. Risvegliàti dal silenzio, come Adamo ed Eva. Teniamoci pronti ad accogliere il dono. Oltre il velo delle illusioni. Il segno vivo della memoria. L’imprevedibile che porta alla salvezza. Il velo e la croce. Sia lode alla luce. Uniti nell’amore del Dio nascosto. Anche l’interiorità ha bisogno di segni. Il cielo in una cella. Oggi è lo streaming il nostro «lembo del mantello». Il contagio della disuguaglianza. E adesso torniamo a guardare la natura. Un tempo per ringraziare.

    Alberto Fabio Ambrosio, domenicano, è specialista di Storia del sufismo ottomano. Ha vissuto a Istanbul ed è stato membro dell’Istituto di ricerca Dosti e docente invitato alla Pontificia Università Gregoriana. Fa parte del gruppo di ricerca di Storia ottomana dell’École des Hautes Études en Sciences Sociales e dell’Institut Français d’Études Anatoliennes. È docente alla Luxembourg School of Religion & Society. Tra le sue pubblicazioni recenti: Un Dio curioso (Castelvecchi, 2018) e Lotta continua. Lo stupore del Vangelo (San Paolo, 2015).

    Penser l’islam en Europe. Perspectives du Luxembourg et d’ailleurs

    sous la direction de Alberto Ambrosio et Laurent Mignon

    Ambrosio Alberto Fabio

    Mignon Laurent

    Pays d’immigration et pionnier du projet d’unification européenne, le Luxembourg n’a pourtant que récemment fait connaissance avec le fait islamique. Penser l’islam en Europe recueille les actes du colloque "De l’islam à Luxembourg à une pensée européenne de l’islam", organisé à la Luxembourg School of Religion & Society et à l’Université du Luxembourg.

    Avec pour objectif de penser ou de repenser l’islam sous différents angles, l’ouvrage, d’une part, met en avant des relectures de quelques problématiques par rapport au fait islamique en Europe; d’autre part, les auteurs présentent divers aspects de la présence musulmane au Luxembourg. Délibérément multidisciplinaire par son approche, ce livre est une introduction aux questions historiques, migratoires et juridiques soulevées par cette présence encore peu étudiée dans le cadre de l’islamologie universitaire.

    Contributeurs : Emilio González-Ferrín, Chris Doude van Troostwijk, Luis Ojeda, Abdessamad Belhaj, Morgane Devries et Altay Manço, Pierre Marson, Sylvain Besch, Jean Ehret, Elsa Pirenne et Dževada Šuško.

    Voir aussi…

    Sufismo

    Pubblicazione di Alberto Fabio Ambrosio

    Ambrosio Alberto Fabio

    A quale dottrina spirituale facciamo riferimento quando parliamo di sufismo? Quali sono le sue caratteristiche principali? Che ruolo ricopre oggi all’interno del mondo islamico? Il libro, che si rivolge a un vasto pubblico, fornisce un’introduzione agli aspetti essenziali della dottrina, ricostruendone il percorso storico attraverso i testi e gli esponenti più conosciuti. In questa prospettiva generale, l’autore propone una lettura e un taglio che mettano in luce il sufismo e il "sistema" religioso e mistico sufi come un modo di credere all’interno dell’islam stesso, mostrando come esso sia completa espressione della fede, con tutte le sue pratiche.

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    Petit livre de synthèse sur le soufisme abordant la quasi-totalité des éléments de ce courant de l’islam, bien connu de l’auteur, sans pour autant s’enfoncer dans une recherche de spécialiste. Le soufisme, comme courant spirituel et ésotérique de l’islam y est plutôt présenté dans sa double dimension, historique et initiatique. Au-delà de la vision "objective" se lit en filigrane – et parfois même de façon patente – l’expertise acquise à titre personnel autour des derviches tourneurs ainsi que du soufisme ottoman et turc.

    Richard Kearney’s Anatheistic Wager. Philosophy, Theology, Poetics

    Publication de Chris Doude van Troostwijk et Matthew Clemente

    Doude van Troostwijk Christian

    Ce que nous connaissons sous le titre du Pari de Pascal se veut être une argumentation rationnelle en faveur de la croyance en Dieu. C’est mieux, suggérait le grand philosophe, de croire en Dieu et donc d’avoir une chance au salut de l’âme que de ne pas croire au risque de perdre cette chance ou, pire encore, risquer la damnation éternelle. Aujourd’hui, vouloir calculer rationnellement les conséquences de la foi semble ridicule et le "pari" (wager) se formule différemment.

    Que risquerait-on, se demande le philosophe irlando-américain Richard Kearney, si l’on retournait vers Dieu après la mort de Dieu? Que risquerait-on dans un tel retour qui veut prendre le verdict nietzschéen tout au sérieux. Car effectivement, un certain dieu n’est plus crédible: celui de la métaphysique et de l’évidence irréfléchie, celui qui pacte avec le pouvoir et l’idéologie. Et pourtant, cette "mort" du dieu d’un théisme dépassé, habituel et doctrinaire n’exclue pas le retour vers Dieu au-delà de ces fixations historiques et religieuses. Inspiré par la philosophie herméneutique de son maître de penser Paul Ricoeur, Kearney a capté l’idée d’un tel retour dans le concept d’anathéisme qui ne s’identifie ni à un quelconque théisme confortable, ni à un athéisme naïvement combattif et dogmatique. L’anathéisme invite au retour vers le Dieu de la rencontre, de l’événement, de la vie.

    Dans leur longue introduction et épilogue, Chris Doude van Troostwijk, professeur de philosophie et de philosophie éthique à la Luxembourg School of Religion & Society et Matthew Clemente, enseignant-chercheur à Boston College, développent une réflexion cohérente et philosophique sur l’œuvre de Kearney et sur son concept-clé. Quinze visions sur la possibilité et l’effectivité de la "conversion anathéiste", aussi bien philosophiques que théologiques constituent le livre tripartite.

    La première partie, intitulée Conversations after God, présente quatre discussions philosophiques auxquelles ont participé Julia Kristeva, Emmanuel Falque, Chris Doude van Troostwijk et James Wood.

    La partie At the limits of theology consiste en six réflexions systématiques et thématise entre autres la possibilité des rencontres interreligieuses (Marianne Moyaert). Joseph O’Leary, ancien professeur à la Sophia University (Tokyo) où travaillait également l’archévêque Jean-Claude Hollerich, montre la présence de l’anathéisme dans la pensée bouddhiste.

    Dans la troisième partie, le livre ouvre sur le lien qui existe entre le retour anathéiste vers Dieu et l’appel à la créativité et la poétique. Cette partie se lit comme le seuil vers un autre volume, concernant l’esthétique de l’anatheisme publié par Richard Kearney et Matthew Clemente: The Art of Anatheism. (Lanham: Rowman & Littlefield, 2018). Chris Doude van Troostwijk de la LSRS y a contribué à travers un entretien philosophique avec Jean-Luc Nancy, philosophe à Strasbourg (The Annunciate and the Self-Deconstruction of Mon-a-theism), et à travers une réflexion philosophique sur l’oeuvre de Bill Viola, récemment exposé au Luxembourg (“The Still Born God, Again: Overcoming the Aporia of Anathepoetics”).

    Herausforderung Religion(en) und Schule(n)

    von Jean Ehret und Jean-Louis Zeien (Hg.)

    Ehret Jean

    Sieben Beiträge bieten ein kritisch reflektiertes, internationales Bild von kirchlich verantwortetem Religionsunterricht an öffentlichen Schulen im Kontext einer pluralisierten und globalisierten Gesellschaft: drei gehen auf die theoretischen Grundlagen des RU ein, drei andere stellen konkrete Unterrichtserfahrungen dar; der synthetische Schlussbeitrag stellt die neue Situation in Luxemburg vor und verortet die Diskussion in diesem gesellschaftspolitischen und kirchlichen Kontext.

    Wie lässt sich eine authentische Darstellung von Religion(en) an öffentlichen Schulen sowohl in einem konfessionellen als auch bekenntnisunabhängigen Unterricht sicherstellen? Wie wirken interreligiöser Dialog und Demokratieerziehung zusammen?

    Ein konstruktiver Beitrag zur Diskussion über den pädagogischen Wert von Religionsunterricht und über den Stellenwert von Religion(en) im Bildungsauftrag der öffentlichen Schulen.

    Rezension: „Der Band besticht insgesamt durch die Vielzahl von Beispielen und unterrichtserprobten Konzepten (vergleiche die Beiträge von Schwillus, Busse oder Godefroid-Reuland).“ Volker Ladenthin, in engagement – Zeitschrift für Erziehung und Schule, 37. Jahrgang, Heft 3/2019 S. 150 ff.

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    Depuis la rentrée 2018, l’enseignement religieux n’existe plus dans les écoles publiques luxembourgeoises.Or le nouveau cours « Vie et société » introduit par le gouvernement Bettel-Schneider prévoit aussi de présenter les grandes religions.

    Pourquoi et surtout comment en parler à l’école ? Ce recueil d’articles présente une série d'articles théoriques et pratiques sur l’enseignement religieux considéré comme une formation sur les religions engageant les élèves dans une réflexion autonome.

    Ces articles sont suivis par une étude approfondie sur la nouvelle situation dans les écoles luxembourgeoises (étude de la convention signée entre l’État luxembourgeois et l’archevêché de Luxembourg sur l’introduction du cours d’éducation aux valeurs, étude du programme cadre, réflexions critiques). Le livre forme un outil pour continuer à réfléchir dans tous les milieux sur les chances et défis de l’enseignement des religions. (J. Ehret)

    The Challenge of the Catholic Intellectual Tradition

    Edited by Jean Ehret and Erwin Möde

    Ehret Jean

    Making a Difference in Contemporary Academic Settings

    What is the Catholic Intellectual Tradition (CIT)? What can be its beneficial impact on life in all its aspects, on education, and on research at the beginning of the 21st century? Nine contributions, written by scholars from Asia, Europe, North and South America, show that the CIT is by no means a traditionalist reaction to a secular, globalized world.

    Addressing contemporary economical, social, managerial, educational, religious, philosophical, and theological issues, at a local or global level, they also draw on the Judeo-Christian heritage as it has been and is still preserved, transmitted, and developed in the Catholic Church. They show that the CIT is a powerful, creative imagination able to make a life fostering difference in today’s world.

    Jugend und Kirche. Auf dem Weg zur Bischofssynode

    herausgegeben von Georg Rubel

    Rubel Georg

    Sammelband der Beiträge des Studientages mit Impulsen zur Jugendpastoral

    Vor der Bischofssynode in Rom fand an der Luxembourg School of Religion & Society in Luxemburg ein Studientag statt zum Thema „#Jugend #Glaube #Berufung. Fragen und Erwartungen von Jugendlichen an die Kirche“.

    In persönlichen Statements, wissenschaftlichen Vorträgen und thematischen Workshops wurde das wechselseitige Verhältnis von Jugend und Kirche angesprochen und diskutiert sowie der Weg zur Bischofssynode aufgezeigt.

    Der hier vorliegende Sammelband enthält alle Beiträge des Studientags und bietet dem Leser wertvolle Impulse zur Jugendpastoral.

    Anthropologie und Spiritualität für das 21. Jahrhundert

    mit Beiträgen von Jean Ehret und Georg Rubel

    Ehret Jean

    Rubel Georg

    Anthropologie als Wissenschaft vom Menschen erfährt im interdisziplinären Diskurs stets neue Aufmerksamkeit. Die geistige Dimension des Menschen, seine Spiritualität, als Ausdruck seiner Subjektivität sollte dabei nicht umgangen werden.

    Der Band enthält daher biblisch-historische und systematische Perspektiven auf das Menschsein sowie Reflexionen auf die praktisch-lebensweltliche Situation des Subjekts. Dem Leser bietet sich ein Entree zur Frage: Was ist der Mensch?

    Rechtliche Optionen für Kooperation zwischen deutschem Staat und muslimischen Gemeinschaften

    mit je einem Beitrag von Jean Ehret und Mouez Khalfaoui

    Ehret Jean

    Khalfaoui Mouez

    Trotz vieler Fortschritte in Einzelfragen scheinen die Verhandlungen über die Beziehungen zwischen dem deutschen Staat und muslimischen Vereinen und Verbänden auch zwölf Jahre nach der erstmaligen Einberufung der Deutschen Islam Konferenz einige grundsätzliche Probleme nicht überwinden zu können. Um diesen Herausforderungen auf die Spur zu kommen, untersuchen Wissenschaftler und Praktiker aus verschiedenen Disziplinen Wege zur Integration muslimischer Gemeinschaften in das deutsche Religionsverfassungsrecht. 

    Welche Merkmale für eine Religionsgesellschaft sind aus juristischer Sicht unerlässlich, wie weit treffen diese Kriterien auf muslimische Gemeinschaften zu, welche Alternativen bieten sich? So lauten die Grundfragen. Die Skepsis vieler Muslime hinsichtlich einer Anpassung islamischer Organisationen an die Erwartungen des deutschen Staates spiegelt ihre über Jahrhunderte geprägten Erfahrungen in ihren Herkunftsländern wider. Die Zusammenarbeit der jüdischen Gemeinden mit dem deutschen Staat eröffnen Perspektiven auch für andere nicht-christliche Religionsgemeinschaften. Beispiele aus Österreich und Luxemburg zeigen einen für diese Länder spezifischen Weg. Den derzeitigen Stand der Verhandlungen präsentieren die Berichte aus Bund und Ländern, die sich vor allem auf Anstaltsseelsorge und Religionsunterricht beziehen. So ist ein Panorama an Vorschlägen und Argumenten entstanden, die es zu vertiefen und weiterzuentwickeln gilt. 

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    Wider die übermäßige Vereinfachung
    Bedenkenswertes über das Verhältnis von demokratischem Staat und Islam

    von Constantin van Lijnden

    Wie islamisch soll der Staat werden – und wie staatlich der Islam? So könnte man die Frage zusammenfassen. der im Sammelband „Rechtliche Optionen für Kooperationen zwischen deutschem Staat und muslimischen Gemeinschaften nachgespürt wird. Aber das wäre selbst schon Ausdruck jenes Hangs zur übermäßigen Vereinfachung, die den Diskurs zu diesem Thema beherrscht, und der das Werk mit dem gesammelten juristischen Sachverstand von 17 Autoren entgegentreten will, darunter bekannte Namen wie der frühere Bundesverfassungsrichter Dieter Grimm oder der ehemalige religionspolitische Sprecher der Grünen, Volker Beck.

    Das macht die Lektüre naturgemäß voraussetzungsreich, zumal mehrere ihrem Inhalt nach eher einführende Beiträge aus unerfindlichen Gründen ins letzte Drittel des Buches sortiert wurden. Dazu zählt derjenige des Leiters für Staats-, Verfassungs- und Verwaltungsrecht im Bundesinnenministerium, Hans Hofmann, der das deutsche Kirchenrecht als System „kooperativer Trennung“ zwischen der französischen Laïcité und der Staatskirche angelsächsischer Art verortet. Hofmann weist darauf hin, dass die individuelle Religionsfreiheit zwar voraussetzungslos gewährt ist, nicht jedoch die staatliche Anerkennung als Religionsgemeinschaft, mit der etwa das Recht zur Erteilung von Religionsunterricht oder der Anspruch auf finanzielle Vergünstigungen einhergehen. Den Status einer Körperschaft des öffentlichen Rechts – gewissermaßen die höchste Form staatlicher Legitimierung religiöser Gemeinschaften – kann die christliche Kirche in Deutschland ebenso in Anspruch nehmen wie die Unitarier, die Pfingstgemeinde oder zahlreiche weitere wenig bekannte freikirchliche Bündnisse – bis zur Anerkennung der Ahmadiyya Muslim Jamaat durch Hessen im Jahr 2013 jedoch keine einzige muslimische Gemeinde, und auch seitdem nur wenige.

    Dies sei freilich kein Ausdruck von Ungleichbehandlung; vielmehr befänden die muslimischen Verbände sich in einer „zumutbaren Bringschuld“, wenn sie den Körperschaftsstatus erlangen wollten, schreibt der Staatssekretär im Bundesinnenministerium Markus Kerber. Als Schwierigkeiten auf dem Weg dahin werden in diversen Beiträgen einerseits die Praxis der Auslandsfinanzierung und das damit verbundene Risiko politischer Einflussnahme sowie die in Einzelfällen fragwürdige Verfassungstreue benannt, andererseits strukturelle Defizite der Verbände wie etwa das Fehlen einer von der Verbandsspitze bis in die einzelnen Moscheen hineinreichenden verbindlichen Auslegung der Glaubenssätze oder die heterogene und schlecht erfasste Mitgliederstruktur. So heißt es etwa in einem Beitrag, der die Erfahrungen aus einem Pilotprojekt zur Erteilung von islamischem Religionsunterricht in Baden-Württemberg resümiert: „Der Anspruch der Verbände, wie die Kirchen behandelt zu werden, bildete sich nicht in ihrer faktischen Leistungsfähigkeit ab.“ Ein weiterer Beitrag zu „Kooperationserfahrungen in Hessen“ kommt zu dem vielsagenden Befund, dass eine regelmäßige und systematische Zusammenarbeit nur dann gelingen könne, „wenn die fragliche Organisation so weit gefestigt ist, dass ihre Vertreter in der Lage sind, sich zu einem Sachthema wie beispielsweise Körperschaftsstatus oder Religionsunterricht zumindest in Ansätzen konstruktiv und verständlich zu artikulieren“.

    Die in den Praxisberichten zum Ausdruck kommenden Schwierigkeiten in der Kooperation mit islamischen Verbänden erklärt der Professor für Islamwissenschaften Mouez Khalfaoui mit einer in der muslimischen Gemeinde tief verwurzelten Skepsis gegenüber staatlichen Ein- und Übergriffen. Die augenbliche Untrennbarkeit von Staat und Religion im Islam sei ein „Mythos“: im Gegenteil hätten Muslime gerade aufgrund historischer Unterdrückung ausgeprägte Abwehrreflexe gegenüber Versuchen staatlicher Vereinnahmung entwickelt.

    Geschichtlichen Grund zur Skepsis gegenüber dem (deutschen) Staat hätten allerdings vor allem die jüdischen Gemeinden, mit denen inzwischen sämtliche Bundesländer Kooperationsverträge abgeschlossen haben, wie in einem eigenen Kapitel zu lesen ist. Dort heißt es zusammenfassend, dass sich „das staatskirchenrechtliche beziehungsweise religionsverfassungsrechtliche System bewährt“ habe und es „aus jüdischer Sicht keinen Änderungsbedarf gibt.

    Weitere Kapitel widmen sich etwa der vergleichenden Betrachtung im europäischen Ausland oder der Frage nach neu zu schaffenden Rechtsformen diesseits des schwer zu erlangenden Körperschaftsstatus, aber jenseits des vielfach als unbefriedigend empfundenen Vereinsrechts. Die Kapitel sind je nach Autor mal mehr, mal weniger zugänglich geschrieben, zielen alles in allem aber erkennbar auf ein interessiertes und entsprechend vorgebildetes Fachpublikum; von diesem dürften sie mit Gewinn gelesen werden.

    Constantin van Lijnden, FAZ, 11.2.2020, Nr. 35, S. 6.

    #LetzFirm vs. Fräiheet.lu. Entstehung und Auswirkungen des Säkularisierungsprozesses in Luxemburg

    Beitrag von Liz Lambert

    Lambert Liz

    Seit ungefähr zehn Jahren ist die Trennung von Staat und Religion eines der zentralen Themen in der Politik, Gesellschaft sowie Medienlandschaft Luxemburgs. Mit dem Ziel, den Interessen und der Pluralität der luxemburgischen Gesellschaft gerecht zu werden, wurde die Säkularisierung insbesondere durch die 2013 gewählte Regierung Bettel-Schneider I erheblich vorangetrieben. Die Arbeit analysiert jenen Säkularisierungsprozess, indem sie erstens einen historischen Abriss der diesbezüglichen Entwicklungen seit der Zeit Napoleons darlegt, zweitens eine Analyse der jüngeren Entwicklungen (Regierungswechsel von 2013 und Abkommen von 2015) anstellt und drittens untersucht, wie sich dieser Prozess auf die religiösen Institutionen sowie auf die freigeistigen Vereine ausgewirkt hat. (Der Begriff freigeistig umfasst hier alle atheistischen, agnostischen sowie humanistischen Weltanschauungen.) 

    Der Beitrag von Liz Lambert skizziert ihre Abschlussarbeit im Master Religionswissenschaft an der Universität Bremen, 2019. Die Arbeit wurde in der Schriftenreihe VIRR – Veröffentlichungen des Instituts für Religionswissenschaft und Religionspädagogik der Universität Bremen veröffentlicht.

    Dio tre volte sarto. Moda, chiesa e teologia

    Alberto Fabio Ambrosio – Prefazione del Cardinale Gianfranco Ravasi

    Ambrosio Alberto Fabio

    “Frivola non è la moda né tanto meno l’abbigliamento. L’arte di creare degli abiti e la moda, intesa come sistema di produzione, è immagine di quanto il Creatore ha fatto, dopo il peccato di origine di Adamo ed Eva, confezionando loro delle tuniche di pelle. Da quell’istante, nasce la teologia del vestito. Questo libro inaugura una riflessione cristiana sulla moda.”

    Il libro è una novità assoluta nel panorama delle scienze religiose. La riflessione si apre con una prima presentazione teologica del vestito e della moda a partire dalla Sacra Scrittura, da alcuni testi della Tradizione cristiana e infine da un memorabile discorso agli stilisti di Papa Pio XII. I primi capitoli si concentrano sull’analisi filosofica e teologica del vestito e della moda, segue una riflessione etica della moda nel mondo contemporaneo. Il vestito è al contempo casa comune, di cui il contemporaneo deve prendersi cura, e l’abito del proprio vicino, dell’altro, a cui non si può non prestare attenzione. Le riflessioni finali aiutano a ripensare il vestito e la moda, nelle loro valenze reali, etiche e infine metaforiche. Infatti il sistema moda influenza il pensiero diventandone una potente metafora. 

    Alberto Fabio Ambrosio è professore di teologia e storia delle religioni alla Luxembourg School of Religion & Society e direttore di ricerca al Collège des Bernardins. Dirige un progetto di ricerca comune a entrambe le istituzioni sulle interazioni tra la Moda e le religioni, tra il vestito e le identità religiose. Ha al suo attivo numerose pubblicazioni in diverse lingue, particolarmente sulla mistica islamica, suo primo campo di ricerca, e sulla teologia del vestito e della moda. Il suo libro inaugura la collana “Vestire l’indicibile. Moda e religioni” che l’autore dirige per i tipi di Mimesis.

    Mathias Énard et l’érudition du roman

    avec une contribution de Diana Mistreanu

    Mistreanu Diana

    Depuis plus de dix ans, les romans de Mathias Énard connaissent un succès qui ne se dément pas. La Perfection du tir en 2003, mais aussi Zone en 2008, Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants en 2010 et Rue des voleurs en 2012 ont remporté des prix littéraires de grand renom.

    Enfin, le jury du prix Goncourt a opté en 2015 avec Boussole pour un roman dans lequel "l’imagination" romanesque a pour support une époustouflante érudition portant sur l’Orient. Ce volume cherche à éclairer les modalités narratives qui permettent à l’auteur de transformer l’érudition en roman, mais aussi à situer son œuvre dans le contexte littéraire actuel.

    Diana Mistreanu s’intéresse à l’interface entre la littérature fictionnelle, d’un côté, et l’esprit et le cerveau humains, de l’autre, se demandant comment les théories littéraires et narratives et la psychologie et les neurosciences cognitives peuvent s’enrichir mutuellement.

    Elle a publié des articles sur Andreï Makine, José Saramago et Pierre Michon. Elle s’intéresse également aux relations littéraires et interculturelles entre la France et la Russie, ainsi qu’à la littérature française contemporaine. 

    Saisons intérieures. Croire à l’âge de l’incroyance

    Publication d'Alberto Fabio Ambrosio

    Ambrosio Alberto Fabio

    Que veut dire "croire" lorsque tout semble s’effondrer? Souvent, le croyant se bat avec son "peu de foi", ses aspirations spirituelles, le gris de son existence ou même le gel de son hiver intérieur.. Chaque matin nous trouve différents, parfois pris d’angoisse devant la journée qui nous attend, parfois stimulés par de nouvelles perspectives, parfois tout simplement confits dans la routine d’une vie programmée d’avance.

    Mais dans une même journée se succèdent quelquefois les quatre saisons ou les douze "mois spirituels" de notre année intérieure.Nous sommes en mutation permanente, ne parvenant pas à maintenir au quotidien notre stabilité émotionnelle, intellectuelle et spirituelle.. Alberto Fabio Ambrosio nous propose dans cet ouvrage, un chemin de vie intérieure qui intègre nos crises malgré l’incroyance et le doute.

    L'auteur est dominicain et spécialiste de l’histoire du soufisme ottoman.Il enseigne à la Luxembourg School of Religion & Society, au Centre Sèvres à Paris et au Pontificio Istituto di Studi Arabi e d'Islamistica. Voir aussi: - france culture: Émission-interview avec Alberto Fabio Ambrosio - Saisons intérieures – Réflexion du Père Alberto Fabio Ambrosio sur la manière de construire un lien solide entre l'extérieur et l'intérieur de soi-même malgré l’incroyance et le doute (vidéo) - [Compte rendu de P.

    logspot.com/2020/12/alberto-fabio-ambrosio-saisons.html] Données bibliographiques - Alberto Fabio Ambrosio, Saisons intérieures. Croire à l’âge de l’incroyance, Paris, Éditions Empreinte temps présent, coll. "L’art de méditer", 2020, 128~p. (ISBN 978-2-35614-154-5).

    La joie et la liberté chez Eckhart et Nicolas de Cues

    avec une contribution de Jean Ehret

    Ehret Jean

    Meister Eckhart und Nikolaus von Kues sind beide als Denker der Freiheit bekannt. Gleichwohl existieren nur verhältnismäßig wenige Untersuchungen zu dieser Thematik. Der vorliegende Band wählt die Verbindung von Freiheit und Freude als Perspektive. Damit ist eine Verbindung gewonnen, welche sowohl für den Meister Eckharts mystisches Denken wie auch für die Anthropologie einer "viva imago Dei" des Nikolaus von Kues zentral ist.

    Insbesondere die jeweiligen Predigt-Werke von Eckhart und Cusanus stehen dabei im Mittelpunkt, aber der Band diskutiert auch Kontext und Rezeption dieses Freiheitsdenkens im Übergang von Mittelalter und Neuzeit. Der Band dokumentiert eine gleichnamige internationale Konferenz mit französischen, deutschen und englischen Beiträgen.

    Yearbook of Muslims in Europe, Volume 11

    with a common contribution by Elsa Pirenne and Alberto Ambrosio

    Ambrosio Alberto Fabio

    The Yearbook of Muslims in Europe is an essential resource for analysis of Europe’s dynamic Muslim populations. Featuring up-to-date research from forty-three European countries, this comprehensive reference work summarizes significant activities, trends, and developments.

    Each new volume reports on the most current information available from surveyed countries, offering an annual overview of statistical and demographic data, topical issues of public debate, shifting transnational networks, change to domestic and legal policies, and major activities in Muslim organizations and institutions. Supplementary data is gathered from a variety of sources and evaluated according to its reliability.

    In addition to offering a relevant framework for original research, the Yearbook of Muslims in Europe provides an invaluable source of reference for government and NGO officials, journalists, policy-makers, and related research institutions. 

    Readership

    Researchers, students, journalists, government and NGO officials, and officials of international organizations working with minorities, migration and Muslim communities inside and outside Europe.

    Willibrord et Echternach. La procession dansante

    Bande dessinée, publiée aux Éditions du Signe avec la collaboration de la LSRS

    La bande dessinée Willibrord et Echternach. La procession dansante est disponible en six langues: luxembourgeois, français, allemand, anglais, néerlandais et portugais.

    Cette bande dessinée remplace une autre qui avait été publiée il y a une trentaine d’années. Remarquable par la qualité de ses dessins, elle dispose aussi d’un dossier thématique avec des informations historiques, religieuses, artistiques et culturelles.

    Soucieux de présenter le personnage de Willibrord dans le contexte de son temps, la bande dessinée le rattache aussi à la ville d’Echternach et à la procession dansante qui est entré en 2010 dans le patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO.

    Tra le spade e le alcove

    con un contributo di Alberto Fabio Ambrosio

    Ambrosio Alberto Fabio

    Tradizioni e letterature a confronto: dalle origini a Sa'di e Petrarca

    Atti del IV Convegno Internazionale di Iranistica (Bologna, 8-9 novembre 2018), organizzato dal Dipartimento di Storia Culture e Civiltà (DISCI) e dal Dipartimento di Lingue Letterature e Culture Moderne (LILEC) dell'Università di Bologna.

    Ewige Ruhe? Concession à perpétuité ?

    mit 2 Beiträgen von Jean Ehret

    Ehret Jean

    Grabkulturen in Luxemburg und in den Nachbarregionen

    Gestorben wird immer. Das gilt auch für das Großherzogtum Luxemburg und seine Nachbarregionen. Doch was kommt danach? Wo und wie werden Verstorbene zur letzten Ruhe gebettet? Und handelt es sich dabei tatsächlich um die buchstäbliche „Ewige Ruhe“? Beileibe nicht. Tote gehen auf Reisen oder ziehen um – manchmal gleich mehrfach. Kein Wunder, dass der Tod und das „Danach“ nicht nur die Religionen und die Rechtsprechung jahrhundertelang beschäftigten, sondern ebenfalls in Film, Literatur und Bildender Kunst ihren Niederschlag gefunden haben.

    Dieses Buch versammelt 49 Texte rund um die Themenkomplexe „Grabkunst“, „Der Tod im Bild“, „Der Tod in der Literatur“, „Glaube und Recht“ sowie „Tote unterwegs“ und gibt einen Überblick über Begräbnisse und Bestattungsgepflogenheiten von der Frühzeit bis heute, auch im Hinblick auf die verschiedenen Glaubensrichtungen und ihre spezifischen Riten.

    Cultures funéraires au Luxembourg et dans les régions voisines

    La mort fait partie de l’existence humaine, dans le monde, au Grand-Duché de Luxembourg et dans ses régions voisines. Mais que se passe-t-il après ? Où et comment les défunts sont-ils préparés au repos éternel ? Celui-ci serait-il d’ailleurs vraiment éternel ? Pas du tout. Les dépouilles mortelles de certains défunts partent en voyage ou déménagent – parfois même à plusieurs occasions.

    Il n’est dès lors pas étonnant que, pendant des siècles, la loi et la religion se soient préoccupées de la mort et de l’au-delà. Par ailleurs, le cinéma, la littérature et les arts plastiques s’y intéressent aussi de près. Ce livre réunit 49 textes consacrés aux sujets de l’art funéraire, de l’iconographie de la mort, des lettres et du phénomène naturel que représente la mort, de la foi et de la loi ainsi que des itinérances mortuaires.

    Ainsi, le livre présente un aperçu des différents types de funérailles et des coutumes d’inhumation à travers les époques tout en distinguant ces pratiques à la lumière des différentes confessions et de leurs rites funéraires bien spécifiques.

    Nikolaus von Kues: Die Großregion als Denk- und Lebensraum

    mit einem Beitrag von Jean Ehret

    Ehret Jean

    "Cusanus war ein Deutscher, der früh Europäer wurde, seinen Mittelpunkt in Rom hatte, aber seine Herkunft nicht verlor", schrieb Karl Jaspers. Der vorliegende Band widmet sich unter verschiedenen Perspektiven der Bedeutung der Großregion zwischen Deutschland, Frankreich, Luxemburg und den Niederlanden für Denken und Wirken des Nikolaus von Kues (1401-1464).

    Auch das Verhältnis zu Italien und der italienischen Renaissance wird behandelt. Auf einen einführenden Beitrag zu Cusanus als Mentor Europas folgen Aufsätze u. a. zu theologischen, philosophischen, kulturellen, geographischen und künstlerischen Bezügen und Entwicklungen, in denen Nikolaus von Kues wesentliche Anregungen für die entstehende frühe Neuzeit Europas gegeben hat. Die Beiträge des Bandes stammen von Autorinnen und Autoren der Cusanus-Forschung der Großregion und Italiens, koordiniert von Harald Schwaetzer von der Kueser Akademie für Europäische Geistesgeschichte und dem Internationalen Klaus-Reinhardt-Institut sowie Marie-Anne Vannier, Leiterin der seit 1993 bestehenden Équipe de recherche sur les mystiques rhénans (ERMR) an der Universität Lorraine (Metz), im Rahmen des Ariane Forschungsprojekts "Cusanus".

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