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Hierdebréiwer & Messagen . Lettres pastorales & messages  
18 février 2018

Vous êtes importants !

Lettre pastorale pour le Carême 2018

Chers sœurs et frères,

Vous êtes importants ! Vous êtes importants pour ceux qui vous sont proches, pour vos familles, pour notre société, pour notre Église et, en premier lieu, pour Dieu.
Pendant ce temps de Carême, nous voulons à nouveau nous rappeler, avec beaucoup d’humilité, que Dieu nous accepte tels que nous sommes, et qu’il nous encourage à avancer le cœur plein de joie. Dieu nous fait confiance et nous dit, comme Jésus l’a dit de son temps à ses disciples : « Allez annoncer la Bonne Nouvelle ! ». Dieu ne dit pas : « Attends et regarde ce qui va se passer… je préfère que tu ne fasses rien. » Non, Dieu compte sur nous, tout comme nous pouvons toujours compter sur Lui. Profitons de ce temps de préparation à la Fête de Pâques pour répondre à cette invitation en tant que chrétiens dans le monde d’aujourd’hui. Être important signifie être responsable de son prochain et de ceux qui sont dans le besoin.

Vous êtes importants pour votre conjoint, votre famille et vos enfants. Ils ont besoin de vous, tout comme vous avez besoin d’eux. Votre famille ne doit jamais être reléguée au second plan et passer derrière la vie professionnelle, les loisirs ou le téléphone portable. La famille reste la pierre angulaire de notre existence et de notre société. Pour approfondir cela, je voudrais vous inviter, à la suite du pape François, à participer à la Rencontre mondiale des Familles au mois d’août en Irlande et à aborder dans les prochains mois le message de l’Encyclique Amoris Laetitia dans vos paroisses.

Vous êtes importants pour celui qui a besoin de vous, qui compte sur vous, qui se confie à vous. Laissez-vous toucher par cet appel, prenez du temps et recherchez la paix intérieure pour vous permettre d’entendre ce cri qui est souvent à peine audible. Demandez-vous : « Pour qui puis-je être important ? Qui puis-je accompagner et soutenir dans la période difficile qu’il traverse ? »
Ouvrons les yeux et regardons autour de nous. Notre place est là où il y a de la détresse. À la maison, chez une personne seule, à l’hôpital, chez un grand malade, ou dans le foyer pour réfugiés, où des familles cherchent à reconstruire leur existence. Pour vivre authentiquement la Bonne Nouvelle, nous devons avec le Pape François et l’Église universelle aller aux périphéries et les mettre au milieu de notre monde.
Nous devons rencontrer les autres dans le désert de leurs vies et les mener vers la source de l’amour et de l’espérance.
Pendant ce temps de Carême je voudrais particulièrement vous encourager à soutenir les projets de « partage.lu », cette œuvre de l’Église qui a été créée il y a plus de 50 ans sous le nom de « Bridderlech Delen » et qui est aujourd’hui au moins aussi indispensable qu’à l’époque. Les collaborateurs de « partage.lu », de « Reech eng Hand », de « Caritas », de « Missio » et de beaucoup d’autres associations caritatives sont au service de la périphérie. Ils ont besoin de notre soutien, car les personnes dont ils s’occupent, comptent aussi sur nous.

Vous êtes importants pour notre Église. Notre archidiocèse connaît de grands changements. Oui, ces changements en inquiètent plus d’un, ce qui est compréhensible. Beaucoup a changé ces trois dernières années. C’étaient incontestablement des années difficiles pour notre archidiocèse, et aussi pour l’Administration diocésaine, c’était une rupture dans l’histoire de l’Église locale, pourtant nous ne devons pas avoir peur de ce qui va venir. Aujourd’hui nous avons à reconstruire notre Église dans un contexte différent. La catéchèse en paroisse, avec 9000 enfants inscrits, est un de ces champs que nous devons faire fructifier.
L’Église a besoin de chacun de nous. Et si chacun apporte sa contribution à l’édifice, mon souci pour l’avenir de l’Église qui est à Luxembourg s’en trouvera allégé. La condition sine qua non est que nous concevions davantage l’Église comme une communauté vivante de croyants, comme le peuple de Dieu, et pour le dire avec saint Paul, comme le corps du Christ, dans lequel nous sommes tous unis par l’Esprit Saint.
C’est ainsi que nous pourrons surmonter nos différences, que nous serons plus crédibles et que nous pourrons de nouveau gagner d’autres personnes, également des jeunes, et au-delà des murs de nos églises, à la cause du message du Christ.

C’est surtout dans les 33 nouvelles paroisses que vous êtes importants, tout comme dans les nouveaux conseils pastoraux, dans les comités de gestion du Fonds de gestion des édifices religieux et dans les nouvelles fabriques d’église communales. Le bénévolat est plus que jamais l’épine dorsale de notre archidiocèse. Cet engagement bénévole mérite d’être respecté et reconnu à sa juste valeur. Un merci chaleureux à tous les membres des conseils et groupes paroissiaux et des fabriques d’église, aux sacristains, aux lecteurs, aux servants d’autel, aux organistes, aux chanteurs, aux personnes qui nettoient et décorent l’église, et à tous les bénévoles, qui œuvrent souvent dans l’ombre, sans qu’on les remarque. Nous avons le devoir, ensemble avec les équipes pastorales et les catéchètes, de veiller à ce que notre Église reste vivante et à l’écoute, qu’elle soit proche des gens et en phase avec la société. Nous regardons avec gratitude vers le passé et nous sommes confiants pour l’avenir.

Chers chrétiennes et chrétiens, profitons du Carême pour entretenir dans la prière une relation renouvelée et authentique avec le Christ. Nous avons la chance que Dieu nous réconcilie avec lui dans le sacrement de la confession. Nous avons aussi la chance de le rencontrer dans le sacrement de l’Eucharistie, de le laisser renouveler notre vie et de nous convertir, comme le dit l’évangile de saint Marc du 1er dimanche de Carême. En lisant régulièrement la Bible, nous pouvons nous préparer pour la semaine sainte et la fête de Pâques, où nous célébrons le cœur de notre foi : la mort et la résurrection de Jésus-Christ. C’est le fondement de notre espérance, qui est au centre de chaque célébration eucharistique. Si nous vivons de notre foi, nous pouvons nous diriger vers l’avenir, où le Christ nous attend déjà.
Le renoncement et le jeûne du vendredi peuvent nous y aider. Ce ne sont pas des actes empreints de tristesses, mais des actes qui nous libèrent du superflu. « Lorsque vous jeûnez, ne prenez pas un air triste ! », dit l’Évangile. Le renoncement nous permet de discerner ce qui compte vraiment dans notre vie, nous ouvre à Dieu, et nous aide aussi à être davantage en harmonie avec la création.

Oui, vous êtes importants pour notre société et pour notre environnement. N’ayons pas peur de nous engager en tant que chrétiens pour le bien de la société et de l’homme, pour la défense des valeurs chrétiennes, pour la cohésion sociale, pour l’environnement et la protection de la nature. L’encyclique Laudato si’ peut nous servir de guide et la campagne « Autofasten » peut être une action concrète pendant le Carême.

S’il est vrai, comme le dit une prière, que le Christ n’a pas d’autres mains que les nôtres pour faire son travail  aujourd’hui , pas d’autres pieds que nos pieds pour guider aujourd’hui  les hommes sur son chemin et pas d’autres lèvres que les nôtres pour parler  aujourd’hui  de lui aux hommes, alors nous savons quelle est notre  mission.

Puisse Dieu vous combler de sa bénédiction pendant le temps de Carême qui vient !

Luxembourg, en la fête de la Présentation du Seigneur au Temple, le 2 février 2018

+ Jean-Claude Hollerich
Archevêque de Luxembourg

Lettre pastorale pour le Carême 2018
 
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