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Année A  
23 juin 2017

Fidèle au Christ malgré l’hostilité

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 10,26-33 (25 juin 2017, 12e dimanche ordinaire)

L’évangile de ce dimanche est extrait du deuxième grand discours de Jésus dans l’évangile de Matthieu, le discours missionnaire. (Mt 10,5-42). Jésus a choisi les Douze et il les envoie en mission pour guérir les malades, chasser les démons, et annoncer la bonne Nouvelle du Royaume. Il ne leurs promet pas qu’ils seront bien accueillis, mais plutôt persécutés. Les persécutions antichrétiennes ne sont pas un phénomène réservé aux premiers siècles de l’Église. Aujourd’hui comme hier, les disciples du Christ rencontrent opposition et persécutions et beaucoup payent de leur vie leur attachement au Christ. Jésus vient de révéler la cause des persécutions, à savoir l’identité profonde entre lui-même et les siens. Deux versets précèdent le texte d’aujourd’hui, ils sont comme la clé de voûte de tout le discours de Jésus :

« Le disciple n’est pas au-dessus de son maître, ni le serviteur au-dessus de son Seigneur. Le disciple doit se contenter d’être comme son maître, le serviteur d’être comme son Seigneur. » (Mt 10,24-25).

Ces paroles de Jésus, bien connues des évangélistes (Luc 6,40 ; Jn 13,16 ; 15,20), disent à la fois la relation privilégiée qui unit le disciple à son maître et Seigneur et le destin d’humilité qu’implique une telle relation. La mission chrétienne implique un attachement total à Jésus et une conformité à son comportement, c’est ainsi que le disciple doit témoigner de lui, annoncer la bonne Nouvelle et accepter les mêmes épreuves que lui, telle est la vraie mission qui concerne tout chrétien. Les apôtres restent le modèle missionnaire inégalé, non pas pour leurs succès, mais parce qu’ils ont expérimenté jusqu’au bout leur identité de destin avec Jésus.

En ce temps-là, Jésus disait à ses apôtres : « Ne craignez pas les hommes ; rien n’est voilé qui ne sera dévoilé, rien n’est caché qui ne sera connu. Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en pleine lumière ; ce que vous entendez au creux de l’oreille, proclamez-le sur les toits. Ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l’âme aussi bien que le corps. Deux moineaux ne sont-ils pas vendus pour un sou ? Or, pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille. Quant à vous, même les cheveux de votre tête sont tous comptés. Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus qu’une multitude de moineaux. Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux. Mais celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux. (Mt 10,26-33)

L’ordre de Jésus « ne craignez pas » retentit trois fois dans le texte. Ne pas craindre c’est : 1) oser parler (vv.26-27) ; 2) se confier au Père (vv.28-31) ; 3) penser au jugement final (vv.32-33). Il est vrai que pour oser parler, il faut d’abord se laisser interpeller, déranger et convaincre par la bonne Nouvelle. Jésus nous demande de transmettre cette bonne Nouvelle au grand jour et de la crier sur les toits, depuis les terrasses de la Palestine jusque dans les médias d’aujourd’hui : les chrétiens ne peuvent rester muets !

Le deuxième motif de confiance dont nous parle Jésus est que nous sommes entre les mains de Dieu notre Père. Ce qui nous met en mouvement, et nous rend paisibles et forts, ce n’est pas une idéologie ou des idées abstraites, mais le fait d’être portés par l’amour que Dieu notre Père a envers toute la création, et tout spécialement pour l’humanité. Le moineau est déjà une merveille aux yeux de Dieu ; à plus forte raison l’homme, que Dieu a créé à son image. Quoi qu’il nous arrive, le Père nous garde dans sa main, il nous aime à tout moment, dans les moindres détails de notre vie. Même mis à mort, les disciples de Jésus sont assurés de la présence de Dieu, maître du corps et de l’âme.

Le troisième motif de confiance, c’est que Jésus a donné sa vie pour nous. Ressuscité il nous a promis l’Esprit Saint, qui nous guide dans notre engagement à sa suite. Il nous donne de rester fidèle et ferme dans notre foi au Christ, quels que soient les dangers, la persécution, le harcèlement, l’hostilité ou l’indifférence qui peuvent nous accabler. Au dernier jour, le Christ se souviendra de notre amour, il se fera notre défenseur, notre avocat : à ceux qui, sur terre, lui auront rendu témoignage, il rendra témoignage, dans le ciel, devant Dieu. Tous ceux que nous aurons aidés à se rapprocher de Dieu, se feront aussi nos défenseurs, car nous aurons été à l’origine de leur vrai bonheur. Avec l’oraison du jour nous pouvons prier : « Seigneur, tu nous connais mieux que nous-mêmes, toi seul tu peux nous rendre libres : délivre-nous de la peur qui nous réduit au silence, et nous pourrons annoncer la bonne Nouvelle que tu nous as confiée ».

Charlotte LANGEHEGERMANN
 
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