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Europa . Europe  
7. Mai 2019

Pour une Europe de la solidarité et de l’égalité

Campagne #ThePowerofVote du Jesuit Refugee Service JRS

Le Parlement européen peut jouer un rôle important dans la formation d’une politique européenne qui lutte pour une société inclusive envers tous.

Rejoignez #ThePowerofVote


Saviez-vous que :
  51 % des personnes ayant demandé une protection en Europe entre 2015 et 2017 fuyaient la Syrie, l’Afghanistan, l’Irak, la Somalie ou l’Erythrée. Dans ces pays, les conflits armés et les violations graves des droits de l’homme sont une réalité quotidienne. Beaucoup de ces demandeurs d’asile recevront une protection et resteront en Europe.
  Comprendre et s’ajuster au mode de vie d’un nouveau pays est un grand défi. Il exige, d’une part, une motivation et un engagement personnels et d’autre part, le soutien et l’ouverture de la société qui accueille.
  Les personnes issues de l’immigration rencontrent des défis significatifs pour s’assurer un niveau de vie digne dans l’Union européenne :
o 48,4 % des adultes en âge de travailler qui vivent dans l’UE sans bénéficier de la citoyenneté sont menacés par la pauvreté ;
o 24,5 % des migrants nés en dehors de l’Union européenne sont susceptibles de vivre dans une habitation en surcapacité ;
o Le taux de chômage moyen des migrants nés hors de l’Union européenne est de 13,4 %, un taux plus élevé que la moyenne française.
  Partout en Europe, des personnes issues de l’immigration font face à des discriminations dans tous les domaines, notamment dans la recherche d’emploi.

Campagne #ThePowerofVote du Jesuit Refugee Service JRS


Solidarité et égalité : des valeurs fondamentales pour une société inclusive

La solidarité et l’égalité sont des valeurs fondamentales sur lesquelles l’Union Européenne est fondée. Ces valeurs sont nécessaires pour construire une société inclusive. La solidarité implique que les membres les plus forts d’une société aident les plus faibles. L’égalité implique qu’il n’y ait pas de place pour la discrimination et que nous luttions tous pour une société dans laquelle chacun a ses chances.

Racisme et xénophobie menacent l’inclusion sociale

Des manifestations racistes et xénophobes en hausse

Ces dernières années, le discours sur la migration en Europe a été de plus en plus dominé par une rhétorique raciste et xénophobe. Certaines forces politiques ont systématiquement lié migration et questions sécuritaires, présentant les personnes issues de l’immigration comme une menace économique voire identitaire. Cela a pu nourrir les craintes et les sentiments anti-migration au sein des populations à travers l’Europe, même dans les pays où le nombre de migrants est faible.

Un risque d’exclusion plus élevé pour les personnes issues de l’immigration

Dans ce contexte, il n’est pas surprenant que certaines personnes issues de l’immigration en Europe aient plus de difficultés que les citoyens européens à subvenir à leurs besoins de base, tels que trouver un logement décent ou une activité rémunératrice. Quelques statistiques : 48,4 % des non-citoyens européens de 20 et 64 ans vivant dans l’UE sont menacés par la pauvreté, près de 25 % des migrants nés hors de l’UE vivent dans des logements surchargés et le taux de chômage chez les personnes nées hors de l’UE (13,4 % ) est plus élevé que la moyenne.

Les causes de cette intégration insuffisante sont multiples. Le statut légal que l’on obtient en arrivant en Europe a notamment un impact important sur les possibilités d’intégration ultérieures. La personne est-elle arrivée de façon sûre et légale ou a-t-elle dû survivre à un dangereux voyage qui a laissé des traces physiques et psychologiques ? La personne a-t-elle obtenu immédiatement un titre de séjour et une autorisation de travail ou a-t-elle dû attendre longtemps dans l’incertitude d’une procédure mettant sa vie en pause pendant des mois voire des années ?

La discrimination est également un obstacle important à l’inclusion des migrants. Dans une étude conduite par l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne, 38 % des personnes interrogées ont répondu s’être déjà senties discriminées au cours des cinq dernières années du fait de leurs origines ethniques ou de leur parcours migratoire, dans au moins un aspect de la vie quotidienne y compris la recherche d’un emploi ou d’un logement.

Un manque de volonté politique pour créer de l’inclusion sociale

Construire des sociétés inclusives est un défi en soi. Plusieurs pays européens enregistrent un taux de chômage élevé et doivent faire face à une crise du logement qui touche leurs propres citoyens.

Par ailleurs, travailler pour l’intégration des nouveaux arrivants nécessite non seulement un effort de la société pour s’ouvrir à d’autres modes de vie, mais également des investissements pour fournir l’accompagnement nécessaire à l’apprentissage de la langue, à l’accès au logement et à l’emploi.

En Europe, nous identifions peu de forces politiques prêtes à relever ces défis. Les valeurs de solidarité et d’égalité sont souvent vues comme applicables uniquement « à notre propre peuple ». Elles deviennent un moyen de favoriser l’exclusion plutôt que l’inclusion.
Cette tendance est confirmée par certaines politiques adoptées par les Etats membres qui poussent délibérément les migrants, y compris les demandeurs d’asile, vers l’isolement et même vers le dénuement. Par exemple, les nombreux changements de législation sur l’accueil intervenus en Italie à l’automne 2018 ont limité l’hébergement de demandeurs d’asile à des centres d’accueil collectifs, distincts des établissements d’accueil de taille modeste qui s’étaient pourtant avérés efficaces en termes d’inclusion sociale et d’intégration.

Un processus similaire a eu lieu en Belgique, où l’accueil à échelle réduite a été réservé ces dernières années aux demandeurs d’asile d’une nationalité comportant « une probabilité élevée d’obtenir une protection ». Cette pratique discriminatoire délibérée a pu priver certains demandeurs d’asile de meilleures chances d’intégration. En France, bien que la loi prévoie que les demandeurs d’asile soient autorisés à accéder au marché du travail six mois après avoir déposé leur demande, c’est en fait extrêmement difficile à cause des lourdeurs de la procédure de demande d’autorisation de travail. Ils font également face à des difficultés pour accéder aux formations professionnelles soumises au même régime d’autorisation de travail.

Besoin d’investir dans la construction de communautés inclusives

Les discours d’exclusion oublient que la migration apporte de la diversité, des talents, des compétences et de nouvelles idées qui contribuent au développement de la société. Agir dans le respect des valeurs de solidarité et d’égalité ne signifie pas limiter ces valeurs aux citoyens mais poursuivre cet objectif d’inclure tout le monde. C’est cela qui sera véritablement bénéfique pour la société.

L’expérience de JRS montre que, à l’opposé du bruyant discours anti-migration, il y a un vaste soutien à travers l’Europe en faveur de l’intégration des migrants et des réfugiés au sein de nos sociétés. Beaucoup de citoyens européens ainsi que des nouveaux arrivants, travaillent chaque jour pour construire des collectivités inclusives. Bien que la responsabilité d’accueillir, de protéger et de faciliter l’intégration des migrants et des réfugiés repose d’abord sur les autorités, l’engagement des citoyens est fondamental pour favoriser l’inclusion sociale. Il permet de créer des liens entre les différentes communautés et de combattre efficacement le racisme et la xénophobie. Cela bénéficie à la société dans son ensemble.

Le Parlement européen peut jouer un rôle crucial en formant une UE fidèle à ses valeurs. Le soutien électoral de JRS Europe va à toute force politique travaillant à l’inclusion des migrants et réfugiés, et en particulier à ceux qui s’engagent à :

  Mobiliser les expériences existantes et les bonnes pratiques au niveau des collectivités lors de l’adoption de politiques et de cadres favorisant l’inclusion sociale. Les politiques en faveur de l’intégration sont une réponse efficace au racisme et la xénophobie.
  Favoriser le dialogue direct et la coopération entre les autorités et les initiatives citoyennes.
  Encourager les actions qui normalisent l’intégration des migrants dans le cadre de politiques d’inclusion sociale plus larges. Il s’agit notamment de donner la priorité au financement de projets réunissant les groupes cibles en incluant aussi bien les migrants que les autres groupes locaux vulnérables.
  Encourager les gouvernements nationaux à investir dans les initiatives à petite échelle des collectivités locales.
  Simplifier les canaux de financement européens existant ou en créer de nouveaux dédiés pour permettre aux initiatives de taille modeste de candidater directement pour en bénéficier.
  Promouvoir les politiques visant à favoriser la création d’établissements d’accueil pour demandeurs d’asile à taille humaine, favorables à l’inclusion par la proposition de formations linguistiques et professionnelles accessibles et engagés pour l’élimination de tout obstacle légal et administratif pour l’accès à l’emploi.

www.thepowerofvote.eu

 
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