À l’aéroport, au palais grand-ducal, au Cercle Cité, dans les rues de Luxembourg-Ville, à la cathédrale… Partout, les fidèles étaient venus rencontrer le successeur de saint Pierre, le serviteur des serviteurs de Dieu. Ce voyage a sans contexte permis au Christ, par l’intermédiaire de son Vicaire, de toucher les cœurs. Témoignages.

Milly, servante d’autel, 9 ans, a remis un bouquet au Pape à l’entrée de la cathédrale. Nous avions pu la rencontrer la veille, lors de la répétition générale à la cathédrale. Comment se sentait-elle ? « Je suis très heureuse et je n’ai pas peur, mais je suis un peu tendue. J’ai déjà préparé ma tenue : un chemisier noir et un pantalon rose. Je dois donner un bouquet au Pape, c’est un grand honneur ! » Visiblement tout s’est très bien passé pour Milly, que nous avons retrouvée rayonnante à l’issue de la rencontre.

Le jour J, devant la maison épiscopale, les jeunes qui attendent l’arrivée de la papamobile rayonnent aussi : « Nous sommes très impatients ! Nous avons reçu cette année le sacrement de confirmation et nous sommes bien conscients que c’est une chance énorme d’avoir l’occasion de rencontrer le Pape. Cela ne nous arrivera peut-être jamais plus ! » Le Pape étant passé, Daniella raconte : « Il nous a salués ! Je me suis mise à pleurer d’émotion. »

Dans la cathédrale, l’enthousiasme était sensible chez tous les fidèles. Sandy, qui a présenté le pré-programme avec notre vicaire général, a été impressionnée par le nombre de personnes présentes et par leur ferveur. « J’espère que la prochaine visite ne sera pas dans trente-neuf ans ! ». Un souhait que fait sien également David, l’un des quatre porteurs de la statue de Notre-Dame Consolatrice des affligés. « Nous avons vécu un moment très spécial, c’était incroyable d’être si proche du Saint-Père. Il nous a fait cadeau d’un rosaire à chacun ». Petite anecdote à ce sujet : comme les lycéens ont salué François de loin, ce dernier n’a pas pu leur remettre lui-même ce présent traditionnel. Il a donc demandé à l’un de ses assistants d’aller immédiatement rejoindre les jeunes gens à leur place dans la nef, pour leur remettre des écrins, rouges pour les garçons, blancs pour les filles, contenant chacun un chapelet de perles noires pour les uns ou blanches pour les autres. Une manière d’inciter à la récitation de cette prière à la Vierge Marie que le souverain pontife apprécie particulièrement.

Cette attention portée à chacun suscite une grande affection pour François chez ceux que nous avons rencontrés. Au cours de la rencontre à la cathédrale, Christine, qui a présenté au Saint-Père la vie pastorale luxembourgeoise, a apprécié sa spontanéité : « C’est un pape qui est très près des gens, il a été très attentif à ce que nous lui avons dit. Le fait qu’il nous parle en italien, sa langue maternelle, m’a touchée. Il m’a donné un grand courage pour suivre un chemin encore plus proche de l’Évangile. » Ce mot de courage revient souvent dans les propos. Céline a rencontré le regard du Pape : « Il m’a vraiment regardée moi, insiste-t-elle. Sur le parcours de la papamobile, il regardait chacun. J’ai pensé au chant Il a posé sur moi son regard. Et quand j’entends toutes les critiques qui sont faites sur lui, cela me donne du courage pour avancer dans ma vie sans avoir peur des remarques. » Même impression pour Emmanuelle, qui vient d’arriver au Grand-Duché. Elle a vécu cette visite du Pape comme un cadeau de bienvenue. « Il vient pour nous donner du courage à tous, et cela m’en donne à moi pour aborder cette nouvelle vie, dans cette Église du Luxembourg que je ne connais pas encore mais qui est la mienne puisque nous avons le même chef ! »

Enfin Paul insiste sur la joie : « François nous a dit que nous devions être des chrétiens joyeux car les chrétiens tristes abîment l’Église. Dès qu’il voyait quelqu’un en chaise roulante, il voulait le saluer. Il allait chercher tout le monde. Cela m’a amusé de voir même une femme voilée attendre sur le trajet de la papamobile pour prendre des photos. Tout le monde voulait voir le Pape aujourd’hui ! »

Si la plupart des gens étaient venus en connaissance de cause à Luxembourg-Ville pour cette visite exceptionnelle, certains se sont trouvés là par hasard, ou plutôt, providentiellement. Rite et Herb, américains venus pour le rendez-vous final des démarches de Rite pour obtenir la nationalité luxembourgeoise, ont d’abord eu peur de voir l’administration décaler cette importante remise de papiers. Heureusement il n’en a rien été. Rite, née dans l’Église catholique, s’en est un peu éloignée. Mais aujourd’hui, elle a vu le Pape à deux reprises. « C’est comme un cadeau pour l’obtention de ma nationalité luxembourgeoise, dit-elle. Et je pense que c’est aussi un appel à faire la paix avec l’Église. Cela fait des années que j’y pense et cette visite est pour moi un signe. »

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