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Les archives diocésaines, un trésor à découvrir

En ligne ou sur rendez-vous, partez sur les traces de l’histoire de votre famille…

Nous vous en avons parlé en juin, quand Kevin Wester, notre compatriote des États-Unis, a fait don au diocèse de plusieurs objets en provenance de diverses paroisses américaines du Wisconsin : les Archives diocésaines recèlent des trésors qui sont accessibles à tous.

Les Archives diocésaines ont deux vocations principales : conservation des archives administratives et historiques du diocèse, depuis sa création en 1870, et conservation de toutes les autres archives de l’Église catholique au Luxembourg et de ses institutions. Certaines associations ou ordres religieux peuvent également confier leurs archives au service. Résultat : 1,3 km d’étagères qui stockent une cinquantaine de fonds, quatre-vingts dépôts et deux-cent-quatre-vingts archives de paroisses dans des boîtes ignifugées et résistantes à l’eau.

Certes, le diocèse est jeune et l’on pourrait croire que ses archives ne concernent qu’une époque récente pour laquelle les sources ne manquent pas. En réalité, le document le plus ancien est un Privilège du pape Grégoire IX aux religieuses cisterciennes de Bonnevoie, daté de 1234 ! D’autres écrits nous viennent du seizième siècle, voire du haut Moyen Âge. Les registres paroissiaux, qui remontent au dix-septième siècle - bien avant l’instauration de l’état-civil au Grand-Duché à la fin du dix-huitième siècle - sont également riches d’enseignements pour quiconque s’intéresse à l’histoire locale ou nationale. « L’Église catholique est une institution qui a façonné l’histoire de notre pays et de notre société, explique Christian Lekl, conservateur aux archives diocésaines. La chronique paroissiale est en réalité la chronique du village. »

La curiosité vous saisit ? Vous voulez retrouver la trace de vos aïeux ? Deux formules sont possibles, pour peu que vous connaissiez la paroisse et la date de naissance de votre ancêtre.

Pour étudier matériellement des documents, vous pouvez dans un premier temps consulter les inventaires détaillés de tous les fonds sur Internet, pour préparer votre visite, puis prendre rendez-vous par email, en indiquant à quels documents vous souhaitez avoir accès.

Il est également possible de consulter des documents en ligne. C’est le cas des registres paroissiaux. Fruit de dix ans de travail, plus de 250.000 fichiers numérisés sont aujourd’hui accessibles. Sur Matricula Online, vous trouverez les registres des baptêmes, des premières communions et confirmations, des mariages et des décès. Depuis le 9 juin dernier, sur le site des Archives diocésaines, vous pouvez accéder non seulement aux inventaires des fonds, mais également à de nombreux documents eux-mêmes, ainsi qu’à toute une série d’informations complémentaires sur l’histoire du diocèse, comme les biographies de plus de dix-mille membres du clergé.

Le travail se poursuit au quotidien aux Archives. La numérisation de l’existant va prendre encore une dizaine d’années, au moins. Deux grands scanners sont mis à contribution, l’un pour les feuilles volantes, l’autre pour les registres dont il ne faut pas écraser la reliure. Et chaque jour qui passe est un nouveau jour à archiver. Ainsi, le site que vous consultez en ce moment-même est transféré, une fois par an, textes et photos, aux Archives. Les supports changent, du papier on est passé à la clef usb et au cloud*, mais la nécessité de garder la mémoire demeure.

*espace de stockage en ligne.

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