Écoutons ce que disait le pape François lors de l’Angélus du 1^er novembre 2023 : « Les saints ne sont pas des héros inaccessibles ou lointains, mais ce sont des personnes comme nous, ce sont nos amis, dont le point de départ est le même don que celui que nous avons reçu : le Baptême. En effet, si nous y réfléchissons, nous en avons certainement rencontré, des saints de tous les jours, des justes, des personnes qui vivent la vie chrétienne avec sérieux, avec simplicité... ce sont ceux que j'aime appeler "les saints de la porte d'à côté", qui vivent normalement parmi nous. »

Pour préparer nos cœurs à la fête de la Toussaint, nous vous proposons une neuvaine pour découvrir quelques personnalités remarquables, dont les causes de béatification sont en cours. Serviteurs de Dieu, vénérables ou bienheureux, leurs dossiers ne font pas la Une des journaux, car le temps de l’Église n’est pas celui de l’actualité instantanée et le parcours d’une canonisation est généralement très long.

Première étape : la réputation de sainteté. Pour l'ouverture d'une cause de béatification, il faut que, dans l'opinion commune, la vie de la personne ait été « riche en vertus chrétiennes ». Cette réputation doit perdurer et peut s'accroître. Ceux qui ont connu la personne parlent de l'exemplarité de sa vie, de son influence positive, de sa fécondité apostolique, de sa mort édifiante.

Peut alors s’ouvrir la phase diocésaine, une enquête au cours de laquelle le postulateur recueille les documents et les témoignages qui permettent de reconstituer la vie et la sainteté du sujet. Le candidat est alors appelé Serviteur de Dieu. Il faut démontrer qu’il a pratiqué les vertus à un niveau supérieur à la moyenne. Si les conditions semblent réunies, et au moins cinq ans après la mort du candidat, l'évêque du lieu peut introduire la Cause de béatification. Il nomme un tribunal composé de son délégué, d'un promoteur de justice et d'un notaire actuaire. Une Commission historique spéciale recueille tous les documents concernant le Serviteur de Dieu et ses écrits. Enfin, deux censeurs théologiques doivent évaluer ces mêmes écrits, pour estimer s'il y a quelque chose de contraire à la foi ou à la morale.

Tout le travail accompli lors de la phase diocésaine est alors remis au Dicastère pour la cause des saints qui, par l'intermédiaire de l'un de ses rapporteurs, guidera le postulateur dans la préparation de la Positio, c'est-à-dire le volume résumant les preuves recueillies dans le diocèse ; c'est ce que l'on appelle la phase romaine de la procédure. La Positio est étudiée par un groupe de théologiens du Dicastère qui votent pour décider si elle doit être soumise ou non au jugement des évêques et des cardinaux membres du Dicastère.

Si la Positio est accueillie également favorablement par eux, le Pape peut autoriser la promulgation du décret sur l'héroïcité des vertus, sur le martyre ou sur l'offrande de la vie, les trois motifs de canonisation. Le Serviteur de Dieu devient ainsi Vénérable. Viennent ensuite les phases de béatification et de canonisation, et le miracle nécessaire à chaque étape.

Hommes ou femmes, laïcs ou consacrés, emportés jeunes ou ayant vécu une longue vie, dans le confort ou dans la pauvreté, comme le disait le pape François l’année dernière : « Ils sont nos frères, nos sœurs aînées, sur lesquels nous pouvons toujours compter : les saints nous soutiennent et, lorsque nous prenons un mauvais tournant sur le chemin, ils ne manquent pas de nous corriger par leur présence silencieuse ; ce sont des amis sincères, auxquels nous pouvons faire confiance, parce qu'ils veulent notre bien. Dans leur vie, nous trouvons un exemple, dans leurs prières nous recevons aide et amitié, et avec eux nous sommes liés par un lien d'amour fraternel. »

Jusqu'à la Toussaint, nous allons vous faire rencontrer certains de ces amis. Si vous connaissez un Serviteur de Dieu, un Vénérable, ou un Bienheureux qui vous tient à coeur particulièrement, n'hésitez-pas à nous le dire et nous serons heureux de le présenter au diocèse !