Le Luxembourg est souvent qualifié de multi-culti. La cérémonie d’ordination de ce samedi matin était fidèle à l’image du diocèse avec trois ordonnés aux profils bien différents. Diego De Lima, ordonné prêtre, venu du Brésil et spécialiste de la danse. Frère Antoine Do, ordonné prêtre, né au Vietnam et mathématicien. Leonardo Pulia, ordonné diacre en vue du sacerdoce, italien et archéologue. Dans la partie droite de la nef, les familles des trois candidats se côtoient dans une grande joie. Dans la gauche, presque tous les prêtres et diacres permanents du diocèse sont réunis. Le reste de la cathédrale est plein d'amis et de fidèles.

« Il est difficile d’imaginer trois jeunes hommes aux profils plus différents que vous trois, et c’est justement ce dont notre Église a besoin, se réjouit le cardinal Jean-Claude Hollerich, archevêque de Luxembourg. Mais vous avez un point commun : vous êtes des missionnaires. En 1985, je suis parti comme missionnaire au Japon. Quarante ans plus tard, c’est nous qui recevons des missionnaires. Votre tâche sera de parler de Dieu. »

Les différents rites de l’ordination se succèdent. La grande cloche sonne gravement dans la cathédrale silencieuse et recueillie pendant tout le temps de l’imposition des mains et de la prière sacerdotale et jusqu’au baiser fraternel. Enfin l’action de grâce de toute l'assistance éclate en applaudissements au chant de « Le Seigneur m’a comblée de joie ». Les nouveaux ordonnés vont embrasser leurs proches et l’on peut voir la maman de Diego prendre les mains de son fils pour les embrasser. Geste de maternel respect pour celui qu’elle a porté et dont les mains, ointes de saint Chrême, pourront désormais offrir à Dieu le sacrifice eucharistique.

La messe se poursuit, la première dans leurs nouvelles capacités pour les trois ordonnés. Le diacre Leonardo prépare pour la première fois les offrandes, servi à l'autel par ses frères séminaristes du séminaire Redemptoris Mater. Puis les nouveaux prêtres Antoine et Diego prononcent pour la première fois les mots sacrés de la consécration.

L'atmosphère reste particulièrement receuillie pendant la communion, jusqu'au chant d'action de grâces, les psaumes 114 et 115 mis en musique par le Chemin neocatéchuménal. S'accompagnant de sa guitare, un membre d'une communauté du Chemin chante en italien : "Comment rendrai-je au Seigneur tout le bien qu'il m'a fait ? J'élèverai la coupe du salut, j'invoquerai le nom du Seigneur."

Prions nos nouveaux prêtres et diacre !