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Ouverture du synode en la fête des saints anges gardiens

Place Saint-Pierre, par un beau soleil, le pape François a rouvert la session plénière du synode des évêques.

C’est une belle chose que de voir le synode sur la synodalité s’ouvrir pour sa deuxième session ce 2 octobre, après deux jours de retraite et une veillée pénitentielle, sous la protection des saints anges gardiens. Le pape François s’est exprimé à de nombreuses reprises au sujet des anges. En 2015, dans son homélie à la maison Sainte-Marthe, il a même interpellé les personnes présentes : « Mais je voudrais poser une question à vous tous : parlez-vous avec votre ange ? Connaissez-vous le nom que porte votre ange ? Écoutez-vous votre ange ? Vous laissez-vous conduire par la main sur la route ou pousser pour vous mettre en marche ? ». En 2018, dans des circonstances analogues, il a rappelé : « Notre Ange non seulement est avec nous, mais il voit Dieu le Père. Il est en rapport avec Lui. Il est le pont quotidien, qui nous accompagne et qui est en relation avec le Père et nous, depuis l’heure à laquelle nous nous levons jusqu’à l’heure à laquelle nous allons au lit la nuit. L’Ange est la porte quotidienne vers la transcendance, vers la rencontre avec le Père. »

Ce matin, s’adressant aux 368 participants au synode, le Saint-Père a choisi trois images : la voix, le refuge et l’enfant, pour donner une impulsion au travail qui s’engage aujourd’hui et jusqu’au 27 octobre.

Sur le chemin de la terre promise, Dieu recommande au peuple d’écouter la « voix de l’ange » qu’Il a envoyé. Comment faire ? « Une manière consiste certainement à nous approcher avec respect et attention, dans la prière et à la lumière de la Parole de Dieu, de toutes les contributions recueillies au cours de ces trois années d’intense travail, de partage, de confrontation et d’effort patient de purification de l’esprit et du cœur. Il s’agit, avec l’aide de l’Esprit Saint, d’écouter et de comprendre les voix, c’est-à-dire les idées, les attentes, les propositions, pour discerner ensemble la voix de Dieu qui parle à l’Église. Comme nous l’avons rappelé à plusieurs reprises, notre assemblée n’est pas une assemblée parlementaire mais un lieu d’écoute en communion.(…) Nous n’avons pas les solutions aux problèmes que nous rencontrons, mais Lui les a, et rappelons-nous qu’on ne plaisante pas dans le désert : si l’on ne prête pas attention au guide, en prétendant se suffire à soi-même, on peut mourir de faim et de soif en entraînant aussi les autres avec soi. Mettons-nous donc à l’écoute de la voix de Dieu et de son ange, si nous voulons vraiment poursuivre en toute sécurité notre chemin malgré les limites et les difficultés. »

Le pape François a ensuite évoqué la deuxième image, le refuge, symbolisé par les ailes de l’ange qui nous protègent. « Parmi nous, chers frères et sœurs, il y a beaucoup de personnes fortes, préparées, capables de s’élever vers les hauteurs avec les mouvements vigoureux de la réflexion et des intuitions brillantes. Tout cela est une richesse qui nous stimule, nous pousse, nous oblige parfois à penser plus ouvertement et à aller de l’avant avec détermination, et qui nous aide également à rester fermes dans la foi, y compris devant les défis et les difficultés. Mais c’est un don qui doit être associé, au moment opportun, à la capacité de détendre les muscles et de se pencher, pour s’offrir l’un à l’autre comme une étreinte accueillante et un lieu de refuge. »

Enfin, l’enfant doit continuellement être remis au centre. « Le Synode, étant donné son importance, nous demande en un certain sens d’être “grands” – dans l’esprit, dans le cœur, dans la vision –, parce que les questions à traiter sont “grandes” et délicates, et que les scénarios dans lesquels elles s’inscrivent sont vastes, universels. Mais c’est justement pour cela que nous ne pouvons pas nous permettre de quitter des yeux l’enfant que Jésus continue à placer au centre de nos réunions et de nos tables de travail, pour nous rappeler que la seule façon d’être “à la hauteur” de la tâche qui nous est confiée est de nous faire petits et de nous accueillir les uns les autres, avec humilité, tels que nous sommes. »

Ces consignes du Pape aux participants au synode, nous pouvons les faire nôtres au quotidien et construire petit à petit une Église joyeuse et rayonnante.


La messe a été présidée par le pape François et célébrée par Mgr Hollerich, archevêque de Luxembourg et rapporteur général du syndoe.
Au cours de la messe, François a invité à une journée de prière et de jeûne le lundi 7 octobre, pour la paix dans toutes les nations.


Le Centre de Formation Diocésain propose, les 14 et 15 octobre, deux temps de formation à la conversation spirituelle, méthode de travail utilisée par le synode et clef majeure de la synodalité. Informations et inscriptions ici (soirée) et là (matinée pastorale).

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