Le dernier dimanche de l’année liturgique est celui où nous fêtons le Christ, Roi de l’univers. Quelques jours avant, le 22 novembre, nous célébrons la fête de sainte Cécile, patronne des musiciens. Dans de nombreuses paroisses, c’est l’occasion de terminer l’année en beauté avec un programme musical exceptionnel. Mais qui était sainte Cécile ?

Il faut bien avouer que les traces historiques sont discutées, comme souvent pour les saints des débuts de la chrétienté, et les historiens ne sont pas tous d’accord. Si l’on s’en tient à la version donnée par La Légende dorée de Jacques de Voragine, dominicain du treizième siècle, archevêque de Gênes, Cécile est une jeune romaine d’origine noble qui a vécu au deuxième siècle en Italie et qui avait fait vœu de chasteté. Ses parents voulant lui faire épouser, contre son gré, un jeune homme païen, Valérien, elle le convertit au christianisme au cours de sa nuit de noces. Tous deux décident de préserver leur virginité et, peu de temps après, Valérien demande le baptême qu’il reçoit des mains du pape Urbain.

Peu après, Cécile est arrêtée, condamnée à mort et décapitée. On dit qu’elle entendait une musique céleste en allant vers son martyre, et qu’elle chantait sous la hache du bourreau. Sainte Cécile est la sainte patronne des musiciens, des luthiers et des facteurs d’orgue. C’est jouant du luth qu’elle est le plus souvent représentée.

Quelle plus belle occasion pour les chorales que de célébrer leur sainte patronne en mettant tout leur cœur à chanter le Christ-Roi ? « Qui bien chante, deux fois prie », la sentence attribuée à saint Augustin exprime bien l’importance du chant sacré. Le Gloria de la messe, c’est le chant qui annonça aux bergers la naissance du Sauveur. Le Sanctus, le chant des séraphins devant le Seigneur. Le roi David chante et danse devant l’Arche d’Alliance. Quand Marie exulte dans son Magnificat, on peut l’imaginer chantant sa joie ! Dimanche prochain, joignons nos voix à celles des chorales pour louer notre Dieu !