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Profiter du mois de novembre pour prier pour nos défunts

Par les bénédictions des tombes, l’Église nous recommande d’entretenir nos liens avec les disparus. Vive la communion des saints !

C’est au cimetière de Haller que se déroulera cette année la dernière bénédiction des tombes dans notre diocèse, le dimanche 17 novembre. Depuis le 2 novembre, jour de commémoration des fidèles défunts, ces cérémonies se sont succédé partout dans le diocèse. Pour tous, croyants ou non, cette période est l’occasion d’aller fleurir les tombes et de se souvenir des disparus. Mais nous, catholiques, y voyons bien davantage. Nous croyons, en effet, que notre vie terrestre n’est pas la seule et vraie vie. Au contraire, nous croyons qu’elle n’est qu’une étape, un pèlerinage sur la terre, avant notre entrée dans la Vie. Et nous croyons que nous serons un jour réunis avec ceux que nous avons aimés. Nos visites au cimetière sont donc bien davantage qu’une célébration mémorielle, car nous y prions pour nos défunts. Mais pourquoi l’Église nous recommande-t-elle de prier pour eux ?

Au moment de la mort, tous les êtres humains sont présentés au Christ. Et là, le choix qu’ils ont fait de leur vivant, en toute liberté, devient définitif. Leur volonté explicitement tournée ou détournée de l’Amour de Dieu est respectée. Dans certains cas cette volonté s’est exprimée tout au long de la vie, et leur sainteté sur terre permet à ces âmes d’entrer immédiatement en présence du Créateur (que la sainteté soit ou non reconnue par l’Église ou même connue des hommes). Dans d’autres cas, le combat a été mené avec moins de courage. La volonté, plus faible, doit connaître un temps de purification avant de parvenir à la joie parfaite. Enfin, le refus de l’Amour est malheureusement parfois si définitif que le Seigneur ne peut qu’en prendre acte.

Nous espérons tous que nos chers absents se réjouissent déjà dans le cœur de Dieu, mais nul ne peut en être certain. C’est là que le beau dogme* de la communion des saints intervient. La communion des saints est une forme de solidarité entre les défunts et les vivants, une fraternité. Ce lien d’amour peut continuer à grandir entre nous, grâce à la prière. Un très beau texte du père Antonin Sertillanges (1863-1948) l’exprime ainsi :

« Par la mort, la famille ne se détruit pas, elle se transforme, une part d’elle va dans l’invisible. On croit que la mort est une absence, quand elle est une présence discrète. On croit qu’elle crée une infinie distance, alors qu’elle supprime toute distance, en ramenant à l’esprit ce qui se localisait dans la chair. Que de liens elle renoue, que de barrières elle brise, que de murs elle fait crouler, que de brouillard elle dissipe, si nous le voulons bien. Vivre, c’est souvent se quitter ; mourir, c’est se rejoindre. Ce n’est pas un paradoxe de l’affirmer. Pour ceux qui sont allés au fond de l’amour : la mort est une consécration, non un châtiment…. Au fond, personne ne meurt, puisqu’on ne sort pas de Dieu. Celui qui a paru s’arrêter brusquement sur sa route, écrivain de sa vie, a seulement tourné la page. Plus il y a d’êtres qui ont quitté le foyer, plus les survivants ont d’attaches célestes. Le ciel n’est plus alors uniquement peuplé d’anges, de saints connus ou inconnus et du Dieu mystérieux. Il devient familier, c’est la maison de famille, la maison en son étage supérieur, si je puis dire et du haut en bas, le souvenir, les secours, les appels se répondent. »

Ce lien entre les vivants et les morts nous autorise à demander à nos défunts de prier Dieu pour nous. Et nous pouvons aussi prier pour eux, pour que ce temps de purification auquel ils sont peut-être contraints dure le moins longtemps possible. Au mois de novembre bien sûr, mais tout au long de l'année aussi !

* dogme : pour les catholiques, vérité incontestable.

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